Richard Dumas travaille sur la pointe des pieds, mais chacun de ses portraits déclenche une déflagration. Pas de studio, pas de semaines de préparation. Ses portraits sont presque saisis à la volée et pourtant, c'est tout l'art de ce grand photographe qui préfère vivre et travailler à Rennes qu'à Paris, c'est lui qui saisit, au bout du compte, l'âme de la personne en face de son objectif. "En photographie, je cultive le hasard et le fortuit," explique-t-il au Journal de la photographie. "C'est pour cela que je fuis les studios, alors qu'en extérieur, chaque situation me pose une nouvelle question à laquelle il faut que j'apporte une réponse nouvelle. Parce que je préfère l'inquiétude de l'inconnu à l'esprit de système et à la facilité. Au risque d'être déstabilisé.