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17 2-macchabees 11 ()    (agrandir)


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Très peu de temps après, Lysias, tuteur et parent du roi, et régent du royaume, supportant avec peine ce qui venait d’arriver,
rassembla environ quatre-vingt mille hommes et toute sa cavalerie, et se mit en marche contre les Juifs, comptant bien peupler de Grecs la ville sainte,
assujettir le temple à un tribut, comme tous les autres sanctuaires des nations, et vendre chaque année la dignité de grand prêtre ;
ne considérant nullement en cela la puissance de Dieu, mais fier outre mesure de ses myriades de fantassins, de ses milliers de cavaliers et de ses quatre-vingts éléphants.
Étant donc entré en Judée, il s’approcha de Bethsur, place de difficile accès, à environ cinq stades de Jérusalem, et la pressa vivement.
Lorsque Machabée et ses compagnons apprirent que Lysias assiégeait les forteresses, ils prièrent le Seigneur avec des gémissements et des larmes, et tout le peuple avec eux, d’envoyer un bon ange pour la délivrance d’Israël.
Machabée le premier prit les armes, et il exhorta les autres à s’exposer avec lui au péril pour secourir leurs frères.
Tous se mirent en marche avec une généreuse ardeur ; et, comme ils étaient encore en vue de Jérusalem, un cavalier vêtu de blanc apparut à leur tête, agitant une armure d’or.
Alors tous ensemble bénirent le Dieu miséricordieux, et ils furent fortifiés dans leurs cœurs, prêts à combattre non seulement des hommes, mais les bêtes les plus farouches, et à percer des murailles de fer.
Ils s’avancèrent en ordre de bataille, ayant un auxiliaire venu du ciel, et le Seigneur ayant compassion d’eux.
S’étant jetés comme des lions sur les ennemis, ils couchèrent par terre onze mille fantassins et seize cents cavaliers,
et mirent les autres en fuite. La plupart d’entre eux échappèrent blessés et sans armes ; Lysias lui-même ne sauva sa vie que par une fuite honteuse.
Mais comme il ne manquait pas de sens, il réfléchit sur sa défaite et, comprenant que les Hébreux étaient invincibles, puisque le Dieu tout-puissant combattait avec eux, il leur envoya
proposer la réconciliation sous toutes conditions équitables, s’offrant en conséquence à persuader au roi la nécessité de devenir leur ami.
Machabée consentit à tout ce que proposait Lysias, n’ayant en vue que l’intérêt public ; car toutes les conditions que Machabée transmit par écrit à Lysias au sujet des Juifs, le roi les consentit.
La lettre que Lysias écrivit aux Juifs était conçue en ces termes :
« Lysias au peuple Juif, salut. Jean et Absalom, que vous m’avez envoyés, m’ayant remis l’acte signé de vous, m’ont demandé d’en accomplir les clauses.
Tout ce qui devait être soumis au roi, je le lui ai fait connaître, et il a accordé ce qui était admissible.
Si donc vous persévérez dans votre bon vouloir vis-à-vis du gouvernement, je m’efforcerai aussi désormais de contribuer à votre bonheur.
Quant à certains détails, j’ai donné des explications à vos envoyés et aux miens pour en conférer avec vous.
Portez-vous bien. L’an cent quarante-huit, le vingt-quatre du mois de Dioscorinthe. »
La lettre du roi était ainsi conçue : « Le roi Antiochus à son frère Lysias, salut.
Notre père ayant été transféré parmi les dieux, nous, — voulant que ceux de notre royaume se livrent sans trouble au soin de leurs affaires,
et ayant appris que les Juifs ne consentent pas, comme le voulait notre père, à adopter les mœurs grecques, mais qu’ils préfèrent leurs coutumes particulières et demandent, en conséquence, qu’il leur soit permis de vivre selon leurs lois,
désirant donc que cette nation ne soit pas non plus troublée, — nous ordonnons que le temple leur soit rendu et qu’ils puissent vivre selon les coutumes de leurs ancêtres.
Tu feras donc bien d’envoyer vers eux et de leur tendre la main, afin que, connaissant nos intentions, ils aient confiance et se livrent joyeusement au soin de leurs propres affaires. »
La lettre du roi à la nation tenue était ainsi conçue : « Le roi Antiochus au sénat des Juifs et aux autres Juifs, salut.
Si vous vous portez bien, cela répond à nos vœux, et nous-mêmes nous sommes eu bonne santé.
Ménélas nous a fait connaître votre désir de revenir et d’élue à vos propres affaires.
Ceux donc qui se mettront en marche jusqu’au trentième jour du mois de Xantique, jouiront de fa pais et de la sécurité.
Que les Juifs usent de leurs aliments et suivent Ictus lois continu, auparavant, sans que nul d’entre eux soit aucunement inquiété pour les fautes commises par ignorance.
J’ai envoyé Ménélas, qui fous donnera de pacifiques assurances.
Portez-vous bien. L’an cent quarante-huit, le quinze du mois de Xantique. »
Les Romains adressèrent aussi aux Juifs une lettre ainsi conçue : « Quintus Memmius et Titus Manlius, légats des Romains, au peuple Juif, salut.
Les choses que Lysias, parent du roi, vous a accordées, nous vous les accordons aussi.
Quant à celles qu’il a jugé devoir soumettre au roi, envoyez-nous quelqu’un sans délai, après les avoir bien examinées, afin que nous les exposions au uni, comme il convient de le luire pour vous, car nous nous rendons à Antioche.
Hâtez-vous donc, faites partir vos députés, afin que nous sachions, nous aussi, quelles sont vos intentions.
Portez-vous bien. L’an cent quarante-huit, le quinze de Xantique. »