Quelques minutes après la dernière communication avec l\'équipe de pompiers qui, ayant atteint le 78e étage, portait secours aux blessés et s\'apprêtait à éteindre deux foyers résiduels, le chef pompier Ganci recevait le messager du bureau des urgences (OEM), Steve Moscillo déclarant que « les immeubles allaient s\'effondrer et qu\'il fallait les évacuer » (interrogé par ABC News, le maire Giuliani, membre de l\'OEM, reconnaissait qu\'il n\'avait fait que transmettre cette information et l\'origine de cette prévision reste inconnue). Quelques minutes plus tard, la section au-dessus de l\'impact s\'inclinait vers le Sud, une rotation qui traduisait la perte totale du soutien de la structure interne, la résistance de la partie intacte de la structure externe (le « tube »), mais moindre du secteur endommagé. Puis, après une accélération jusqu\'à un angle d\'environ 25°, cette rotation cessa brusquement, laissant la place au développement d\'un énorme nuage « éruptif » qui progressa à l\'identique au long de la tour jusqu\'à son pied, des éléments lourds (plusieurs dizaines de tonnes) étant projetés à cent vingt mètres de distance, les plus légers à plus de quatre cents mètres, le contenu des étages (ciment des sols, plâtre des cloisons, meubles, équipement, êtres humains) étant réduits en poussière ou fragments. La plupart des vestiges se sont ainsi trouvés répartis autour du pied de la tour et sur les immeubles environnants.
WTC1[modifier]
Effondrement de la tour Nord (WTC1).
L\'effondrement de la tour Nord s\'est produit avec les mêmes caractéristiques que celle de sa jumelle, mis à part le fait que la partie sommitale s\'est effondrée immédiatement – sans résistance – et de manière à peu près verticale, après que l\'antenne – soutenue par la structure centrale – a oscillé sur sa base et précédé le mouvement de chute globale. La propulsion continue des vestiges pulvérisés ou fragmentés vers l\'extérieur (au minimum 300 000 tonnes), c\'est-à-dire leur non accumulation en tas dans l\'empreinte de la tour, est le phénomène qui a permis la survie de rares rescapés (20 personnes) surpris dans les étages inférieurs qui se sont retrouvés soit à la surface des débris73, soit enfouis à quelques mètres de profondeur74, permettant à la plupart d\'entre eux (16 personnes) de s\'échapper des lieux immédiatement ou après quelques dizaines de minutes d\'effort.