La bataille de la Boyne se déroule en 1690 entre deux rivaux aux trônes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, le catholique Jacques II d'Angleterre et le protestant Guillaume III ou Guillaume d'Orange qui a déposé Jacques lors de la Glorieuse Révolution en 1688. La bataille remportée par Guillaume III est le tournant de la Rébellion jacobite qui est la tentative infructueuse de Jacques II de reconquérir le trône.
Cette défaite met fin aux espoirs de Jacques II de reconquérir le trône. Il doit s'exiler définitivement en France. Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteignent également. Les soldats de Jacques II s'exilent avec lui, pour la plupart en France, mais aussi en Espagne, quelques-uns vont offrir leurs services de mercenaires dans d'autres pays européens. En France, ils furent assez nombreux pour constituer des régiments irlandais au service du roi et constituer la Brigade irlandaise. Ces soldats exilés étaient particulièrement valeureux, car ils défendaient une cause perdue. On les avait surnommés les Wild geese (Oies sauvages en français).
La bataille de la Boyne est une victoire décisive à l'avantage des Irlandais protestants qui en ont fait une célébration symbolique. De nos jours, en Irlande du Nord, les Orangistes commémorent encore le souvenir de la victoire par des défilés. Ces marches orangistes, qui passent par les quartiers catholiques, sont considérés comme des provocations par les catholiques. Ces défilés alimentent les rivalités ancestrales qui sont la cause profonde des conflits permanents du xxe siècle entre Irlandais du nord.