En 1997, l'épave du Titanic est l'objet d'une exploration fiévreuse, menée par des chercheurs de trésor en quête d'un diamant bleu qui se trouvait à bord. Frappée par un reportage télévisé, l'une des rescapées du naufrage, âgée de 102 ans, Rose DeWitt, se rend sur place et évoque ses souvenirs. 1912.
TELERAMA
Budget, talents et succès monstres... James Cameron n’a pas seulement joué avec les effets spéciaux, il raconte une histoire qui fait vibrer, et nous attache aux amours sans issue de Rose et de Jack à bord du paquebot qui coule.
James Cameron ne se borne pas à exhiber ses effets spéciaux, il crée des personnages auxquels on s’attache, et dont il prend le temps de raconter les trajectoires. Il ose de longues et émouvantes digressions intimistes. Sans perdre de vue que la star des stars reste le paquebot lui-même, il tente de faire revivre une époque, à bord d’un tel palace flottant, et sans craindre de forcer le trait : les riches sont snobs, carrément imbuvables ; et les pauvres, chaleureux, humains et méprisés…
Mais lorsque le choc fatal se produit, tout le monde est dans le même bateau, et c’est sur un tempo très maîtrisé que monte la pression. Jusqu’à l’apocalyptique morceau de bravoure attendu de la panique qui s’empare du navire, lequel va lentement sombrer dans la nuit. James Cameron ne réussit rien d’aussi glaçant, finalement, que ce long travelling sur des centaines de cadavres raidis, flottant sur l’océan, dans une vision de pure fantasmagorie. Une vision de cinéma.