Paris, 1910. Madame de Bonnefamille, millionnaire excentrique, vit seule entourée de ses chats : Duchesse et ses trois petits, Marie, Toulouse et Berlioz. Un jour, elle convie son notaire pour léguer toute sa fortune à ses compagnons à 4 pattes. Une clause du testament stipule qu'à la mort des chats, ses biens iront à son maître d'hôtel, Edgar. Ce dernier, entendant la nouvelle, décide d'éliminer ces héritiers. Il les emporte à la campagne avec la ferme intention de les noyer.
TELERAMA
Adélaïde de Bonnefamille veut léguer ses biens à Duchesse, chatte racée, et à ses petits. Ce n’est pas du goût du majordome cupide, mais, heureusement, un chat de gouttière irlandais joue les chevaliers. Ce dessin animé « commandé » par Walt Disney, peu avant sa mort, en 1966, est aussi le premier à se dérouler à Paris, version début du XXe siècle, et à donner la vedette aux chats, d’habitude cantonnés aux rôles des méchants qui prennent une pâtée par les chiens.
C’est une franche réussite, rythmée, drôle et pastel, qui, près de cinquante ans après, se déguste encore comme du petit-lait. Thomas O’Malley pourrait être Robert Mitchum, Duchesse a la classe de Deborah Kerr. Et, surtout, il y a le jazz hot de Scat Cat et sa bande de matous fous de swing. « Tout le monde, tout le monde, tout le monde veut devenir un cat. Alléluia ! »