Brillant avocat parisien, Victor se réveille un jour pour apprendre successivement deux mauvaises nouvelles: sa femme le quitte et son patron le licencie. Totalement bouleversé, il cherche du réconfort auprès de ses amis et de sa famille.
TELERAMA
Toujours soucieuse de capter l'air de son temps, Coline Serreau saisit le thème de la crise économique et morale pour en faire une comédie satirique. Devant Vincent Lindon défilent toutes sortes de spécimens sociologiques : famille hystérique en partance pour le ski, toubib homéopathe, député socialiste...
Les portraits sont bien ciselés, les mots fusent et certains sketchs sont irrésistibles (mention spéciale à Maria Pacôme). Tout le monde en prend pour son grade, et Serreau parvient bien à pointer les égoïsmes et les snobismes tapis en chacun de nous. Dans la seconde moitié, le film perd un peu de son tonus. Plus gênant : sous le couvert d'une fustigation de la gauche caviar et de l'individualisme frileux, Coline Serreau flirte parfois avec un populisme douteux. L'emploi du personnage de raciste gentil (Patrick Timsit, agaçant), censé remettre les idées en place, gâche un peu la pétulance acide de cette comédie par ailleurs divertissante. — Jacques Morice