En mai 1968, un avocat, Jean-Philippe Duroc, quitte Paris afin de rendre visite à son client en prison, Martial Gaulard. Accusé de meurtre, il lui annonce que son pourvoi en cassation a été rejeté, faisant de lui un condamné à la peine capitale. Alors qu'il apprend la terrible nouvelle, une mutinerie éclate : Gaulard en profite pour s'échapper, entraînant avec lui, son pauvre avocat dans une véritable course poursuite.
TELERAMA
Mai 68, Martial Gaulard est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. Il s'enfuit, entraînant son avocat, Jean-Philippe Duroc. C'est le début d'une folle équipée à travers le pays paralysé pour obtenir, à Paris, la grâce du général de Gaulle.
Espiègle, un brin démago, Gérard Oury transforme le rêve soixante-huitard en grandes vacances bon enfant, peuplées de potaches en goguette et de bourgeois affolés. Deux compères de hasard jouent les héros piteux de ces temps troublés, lancés dans un remake de La Grande Vadrouille (à peine rajeunie par ses auteurs). La recette Oury-Thompson, tribulations comiques d'un tandem pris dans la tourmente de l'Histoire, se révèle pourtant savoureuse et efficace. Leur humour franchouillard galope d'un gag à l'autre, d'un Victor Lanoux irascible à un Pierre Richard plus gaffeur que jamais. Au passage, le vaudeville insouciant y va quand même de son message politique. Une dénonciation généreuse de la peine de mort et le portrait satirique d'un couple de nantis ajoutent une pointe d'acidité à cet allègre divertissement. — Cécile Mury