arpoma l'art par la musique
        lundi 23 décembre 2024 - 12h59
menu / actu

liste / rep

atlas / rech
(968 sur 1611)   (liste)

l'art par la musique

◀◀         (968 sur 1611)         ►►


























(grand format)   (taille reelle) (loupe: alt+cmd+8)
MARCHI (Alexandre), une supportrice de l equipe d ukraine Euro 2016 - FROLOVA (Elena), Madeleine


L’espoir a les yeux qui brillent

Michel BOUTHOT - Chemins parsemés d'immortelles pensées

Alexandre MARCHI - une supportrice de l'Ukraine à l'Euro 2016

Illustration musicale: Elena FROLOVA - Madeleine
Elena Borisovna Frolova est une compositrice, poétesse et interprète russe (d'origine Lettone), née en 1969 à Riga. Elle incarne par ses musiques et ses chansons la tradition slave romantique, elle interprète des textes de grands poètes russes (Marina Tsvetaïeva, Anna Akhmatova, Joseph Brodsky, Leonid Goubanov, Serge Essenine, Michel Kouzmine, Anna Barkova (en), Sophia Parnok) aussi bien que des chants religieux traditionnels et des compositions personnelles.
Le texte est un poeme de Marina Ivanovna Tsvetaïeva, poétesse de langue russe les plus originales du xxe siècle. Son œuvre fut rejetée par Staline et le régime soviétique. Sa réhabilitation littéraire commence dans les années 1960. La poésie de Tsvetaïeva vient du plus profond de sa personnalité, de son excentricité, et de son usage très précis de la langue.


Madeleine

Je ne sonderai pas tes voies, —
Mon aimée, car tout est accompli.
J’étais nu-pieds, et tu m’as chaussé
D’une averse de cheveux,
Et de tes larmes.

Je ne demanderai pas à quel prix
Tu as acheté ces huiles précieuses.
J’étais nu, et de la vague de
Ton corps — comme d’un mur
Tu m’as enveloppé.

J’effleurerai ta nudité de mes doigts
Plus doux que les eaux et plus bas que les herbes.
J’étais debout, et tu m’as montré une inclinaison
De tendresse, étant tombée à mes pieds.

Fais-moi un creux dans tes cheveux,
Lange-moi sans bandelette de lin
Myrrophore ! Qu’ai-je à faire de la myrrhe ?
Tu as lavé mon corps
Comme une vague.

Marina Tsvétaïeva (31 août 1923) – Traduction Chantal Houlon-Crespel