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Masques a Venise - VIVALDI, les 4 saisons, hiver (I Musici)


L'histoire est sur le point de commencer ...
et chaque heure sera un nouvel élément de l'intrigue

Mary Ann SHAFFER

Cela fait plus de mille ans que l'on porte le masque à Venise, moment de fusion entre les nobles et le peuple de Venise, le port du masque était quasiment de rigueur et il était porté près de sept mois par an, d'octobre à la fête de l'Ascension. Tout un chacun avait ainsi la possibilité de sortir dissimulé, du plus riche au plus pauvre et on imagine aussi de quelle manière cela pouvait servir les intrigues amoureuses.
La Bauta est un costume vénitien traditionnel porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Cet accoutrement est très utilisé, car il garantissait l’anonymat et avec le masque on peut manger et boire sans devoir l’enlever. L’Arlequin est un personnage très ancien de la Commedia dell’arte. La Gnaga est un costume composé d’habits féminins et complété par un masque de chat. Il servait surtout aux hommes qui veulent se travestir en femme.
La Moretta est un masque rendant son porteur muet, car pour garder le loup sur le visage on doit maintenir le déguisement en tenant un bouton avec sa bouche. Si à l’origine le masque était en velours noir, actuellement ce déguisement se décline en différentes couleurs et sous toutes les formes. Le Pierrot est un personnage charismatique qui comme Arlequin est également présent dans la Commedia dell’arte. Il s’agit en réalité du rival d’Arlequin.

Illustr musicale: Antonio VIVALDI - les 4 saisons - hiver
Dans un décor enigmatique, le froid mordant s’insinue doucement: les cordes entrent progressivement les unes après les autres, du grave vers l’aigu. Les tremblements dus aux attaques piquantes du gel, figurées par les notes répétées, sont rendus par des trilles courts et incisifs. Soudain, le vent glacé se lève: le violon solo joue des traits de notes rapides, entrecoupés d’incessantes piques du froid. Celui-ci se fait plus dur, plus intense, le rythme s’accélère, et un nouveau tutti (seconde ritournelle) évoque la course pour s’abriter par ses notes répétées et ses battements. Le violon solo poursuit ses virtuosités, entrecoupées des brusques bourrasques du vent rendues par les trémolos des cordes. Dans l’aigu et nuance piano, ces trémolos évoqueront ensuite le claquement des dents, avant la fin du mouvement sur la seconde ritournelle.