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dimanche 24 novembre 2024 - 18h23rech / rep
25 lamentations 4

25 lamentations 4
(taille reelle)
Lamentations 4 ()
Eh quoi ! l’or a perdu son éclat !
L’or pur est altéré !
Les pierres du sanctuaire sont dispersées
Aux coins de toutes les rues !
Les nobles fils de Sion,
Estimés à l’égal de l’or pur,
Sont regardés, hélas ! comme des vases de terre,
Ouvrage des mains du potier !
Les chacals mêmes présentent la mamelle,
Et allaitent leurs petits ;
Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle
Comme les autruches du désert.
La langue du nourrisson s’attache à son palais,
Desséchée par la soif ;
Les enfants demandent du pain,
Et personne ne leur en donne.
Ceux qui se nourrissaient de mets délicats
Périssent dans les rues ;
Ceux qui étaient élevés dans la pourpre
Embrassent les fumiers.
Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle.
Ses princes étaient plus éclatants que la neige,
Plus blancs que le lait ;
Ils avaient le teint plus vermeil que le corail ;
Leur figure était comme le saphir.
Leur aspect est plus sombre que le noir ;
On ne les reconnaît pas dans les rues ;
Ils ont la peau collée sur les os,
Sèche comme du bois.
Ceux qui périssent par l’épée sont plus heureux
Que ceux qui périssent par la faim,
Qui tombent exténués,
Privés du fruit des champs.
Les femmes, malgré leur tendresse,
Font cuire leurs enfants ;
Ils leur servent de nourriture,
Au milieu du désastre de la fille de mon peuple.
L’Éternel a épuisé sa fureur,
Il a répandu son ardente colère ;
Il a allumé dans Sion un feu
Qui en dévore les fondements.
Les rois de la terre n’auraient pas cru,
Aucun des habitants du monde n’aurait cru
Que l’adversaire, que l’ennemi entrerait
Dans les portes de Jérusalem.
Voilà le fruit des péchés de ses prophètes,
Des iniquités de ses sacrificateurs,
Qui ont répandu dans son sein
Le sang des justes !
Ils erraient en aveugles dans les rues,
Souillés de sang ;
On ne pouvait
Toucher leurs vêtements.
Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on,
Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas !
Ils sont en fuite, ils errent çà et là ;
On dit parmi les nations : Ils n’auront plus leur demeure !
L’Éternel les a dispersés dans sa colère,
Il ne tourne plus les regards vers eux ;
On n’a eu ni respect pour les sacrificateurs,
Ni pitié pour les vieillards.
Nos yeux se consumaient encore,
Et nous attendions vainement du secours ;
Nos regards se portaient avec espérance
Vers une nation qui ne nous a pas délivrés.
On épiait nos pas,
Pour nous empêcher d’aller sur nos places ;
Notre fin s’approchait, nos jours étaient accomplis...
Notre fin est arrivée !
Nos persécuteurs étaient plus légers
Que les aigles du ciel ;
Ils nous ont poursuivis sur les montagnes,
Ils nous ont dressé des embûches dans le désert.
Celui qui nous faisait respirer, l’oint de l’Éternel,
À été pris dans leurs fosses,
Lui de qui nous disions :
Nous vivrons sous son ombre parmi les nations.
Réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille d’Édom,
Habitante du pays d’Uts !
Vers toi aussi passera la coupe ;
Tu t’enivreras, et tu seras mise à nu.
Fille de Sion, ton iniquité est expiée ;
Il ne t’enverra plus en captivité.
Fille d’Édom, il châtiera ton iniquité,
Il mettra tes péchés à découvert.