Ses thèmes de prédilection sont les natures mortes (bassines et fontaines de cuivre dans le goût de Chardin), les portraits et les scènes de la vie parisienne.
Jules Grün, né à Paris 4e le 26 mai 18682, et mort le 24 janvier 1938 à Neuilly-sur-Seine, est un peintre, illustrateur et affichiste français.
À la suite de sa rencontre, en 1890, avec Léon Xanrof, il commence une carrière d'illustrateur qui l'amènera au dessin satirique pour la presse (il collabore entre autres à Cocorico et L'Assiette au beurre). La même année, il signe également sa première affiche pour le comique troupier Polin. De 1890 à 1931, il en dessinera environ 135. S'il travaille pour l'Imprimerie Chaix, dirigée par son ami Jules Chéret, son style se distingue de ce maître de l'affiche3 par le recours à l'opposition franche des noirs et des blancs avivés par le rouge en saillie. Citons ses placards publicitaires pour les fêtes (La Vachalcade de 1897), les music-halls (Moulin rouge, Au Violon. Café Riche), et les cafés-concerts montmartrois comme Le Carillon ou Le tréteau de Tabarin puis touristiques, avec Les chemins de fer de l'Ouest. Paris Londres.
Le point d'orgue de son œuvre peint est la commande reçue en 1909 du sous-secrétaire d'État aux beaux-arts, Étienne Dujardin-Beaumetz, pour célébrer en 1911 le 30e anniversaire du Salon des artistes français. L'audace de l'ample composition et la virtuosité du pinceau du tableau Un vendredi au Salon des artistes français restituent bien plus que la vanité d'un soir de vernissage mondain réputé lancer la saison des soirées printanières et offrir l'occasion de montrer ses toilettes à la page. Cent quatre personnalités de l'époque y sont reconnaissables, dont les peintres Henri Harpignies, Fernand Cormon, Léon Bonnat ou Charles Léandre ; une femme peintre : Clémentine-Hélène Dufau ; l'architecte Victor Laloux ; la chanteuse Yvette Guilbert ; le compositeur Gabriel Fauré ; le caricaturiste Sem ou les comédiennes Geneviève Lantelme et Renée Maupin.