« Je ne puis être heureux qu'en ma société, parce qu'il m'est permis, là, d'être tout à fait vrai », disait Kleist. Pourtant, c'est cette société qui lui rendit la vie impossible et le poussa au suicide à l'âge de trente-quatre ans. Alors que le style des drames de Kleist se caractérise par une fougue exaltée, celui de ses nouvelles est marqué par une réserve extrême, opposition unique dans la littérature allemande. Un homme honnête à la recherche frénétique de la justice se transformera en vengeur meurtrier faute de trouver celle-ci.