TROIE, Wolfgang Petersen 2004, Brad Pitt, Diane Kruger (peplum)@@ ()
Dans la Grèce antique, l'enlèvement d'Hélène, reine de Sparte, par Paris, prince de Troie, est une insulte que le roi Ménélas ne peut supporter. L'honneur familial étant en jeu, Agamemnon, frère de Ménélas et puissant roi de Mycènes, réunit toutes les armées grecques afin de faire sortir Hélène de Troie. L'issue de la guerre de Troie dépendra notamment d'un homme, Achille. Arrogant, rebelle, et réputé invicible, celui-ci n'a d'attache pour rien ni personne si ce n'est sa propre gloire.
TELERAMA
Côté casting, on n’a pas lésiné, avec Brad Pitt comme produit d’appel. Mais côté lecture d’Homère, on est loin du compte. Un péplum plan-plan.
Dans la foulée de Gladiator, Hollywood s'est mis en tête que l'épopée antique pouvait redevenir un filon. Troie a fait la preuve du contraire. La délicatesse fait défaut dans ce spectacle, qui rappelle les films en Technicolor qu'on voit aujourd'hui au second degré...
Pâris, joli coeur, embarque Hélène à Troie, et le roi Ménélas, cocufié, va s'en offusquer auprès de son frère Agamemnon, qui commence la guerre. Ces barbus courroucés vont chercher Achille, qui s'amusait avec son glaive, mais doit faire face à son destin... On rame vers Troie, et on se demande ce que Wolfgang Petersen cherche à prouver dans cette galère. Le péplum servirait-il désormais à requinquer la foi dans la politique extérieure américaine ?
Curieusement, Petersen, semblant retrouver ses origines allemandes, ravive dans la seconde partie le souvenir d'une autre mythologie, celle des Nibelungen. D'Achille et de son interprète, Brad Pitt, il fait son Siegfried. Un héros mélancolique, flanqué d'un cousin tout ce qu'il y a de germanique. C'est par cette rêverie détournée que Troie ravive, in extremis, la magie des univers légendaires.