BROOKLYN BOOGIE, Wayne Wang et Paul Auster (comique)@@ ()
Autour du débit de tabac d'Auggie Wren se retrouve une bande de très bons amis pour s'y raconter des histoires diverses : Jim Jarmusch parle de cigarettes, Lou Reed est odieux et John Lurie joue du saxophone.
Se situant dans la continuité immédiate de Smoke, Brooklyn Boogie n'en constitue pas véritablement la suite. Ce film se présente comme un défilé de personnages hauts en couleur (et parfois très connus), à l'intérieur du débit de tabac tenu par Auggie Wren (voir Smoke). Tourné en quelques jours, il est cependant le résultat de plusieurs mois de montage, et reflète l'affection particulière de l'écrivain américain Paul Auster pour le quartier de Brooklyn et ses habitants.
TELERAMA
Pas d’histoire. Juste une quinzaine de personnages qui se croisent en toute liberté chez Auggie, marchand de tabac dans un coin de Brooklyn. Elle pétille, cette suite de variations exubérantes et légères sur la vie comme elle va du côté de chez Auggie, qui tirait déjà, avec bonheur, les ficelles de quelques destins individuels dans Smoke. Avec Brooklyn Boogie, les auteurs ont réinvesti les lieux du tournage, pour le plaisir de faire défiler des gens ordinaires, ayant tous un grain. Certains sont venus là dans leur propre rôle, comme Lou Reed et Jim Jarmusch. Les autres apparaissent aussi à l’aise que s’ils puisaient dans leur propre stock d’histoires vécues et de bons mots entendus…
Pas de scénario. Juste ce décor unique, comme une scène de théâtre, où l’inspiration circule de manière imprévisible, où l’on passe du coq à l’âne avec bonne humeur. Ce film, pourtant, ne se disperse jamais : c’est l’amour viscéral de l’homme de la rue qu’il célèbre de bout en bout. Par des chemins plus buissonniers que Smoke, mais avec une égale force de persuasion.