Il ne perd pas de temps. il attrape mon bras, jette mon sac au sol. Il dégrafe mon corsage, baise mon sein. Il me plaque contre le mur, m'embrasse, assoiffé, affamé, mordant. Il aime ça et j'aime qu'il aime.
Le chaud de ses baisers m'enflamme, m'excite, mes jambes tremblent déjà, il égraine un à un mes vêtements comme des petits cailloux blancs qui tracent le chemin jusqu'a la desserte sur laqu'elle il m'assoit. Nos baisers sont fievreux, mes lèvres entrouvertes s'offrent à sa langue et je me laisse dévorer, j'implore le plaisir sous ses mains expertes. Je m'abandonne.Il aime ça et j'aime qu'il aime.
Je pose mes mains sur son torse déjà nu, je descends jusqu'à la ceinture, un à un je fais sauter les boutons de son jean. Je voyage au gré de mon envie, son dos, ses fesses, ses cuisses, puis, l'objet de mon désir, son sexe, saillant et tendu sous le boxer. À mon tour, j'ôte la dernière barrière pour enfin mettre ma bouche sur ce vît
qui attend les caresses de ma langue agile, souple, rigide. Elle monte, descend, s'arrête un instant, reprend, ma bouche se referme, le happe et le pompe, de plus en plus dur. Soudain, je sens ses bras qui me retournent, je croise son regard dans le miroir. Me voilà à sa merci, ses mains puissantes et douces sur mes hanches, je sens sa quête, il me trouve enfin, son sexe me pénètre lentement, le miel de mon jardin s'écoule jusqu'en haut de mes cuisses. Il est derrière moi, j'entends ses gémissements, je l'accompagne. Cadence, force, puissance, la chaleur envahit tout mon corps et se mêle à la sienne, c'est bon et je lui dis. Il aime que je lui dise et j'aime qu'il aime.
À cet instant nous ne faisons qu'un, l'enchevêtrement de nos deux corps, les va-et-vient, le mélange de nos parfums, de nos souffles, de nos peaux emmêlées. Nos corps se tendent, on se sent, on se touche, on s'embrasse, partout, dedans, dehors, plaisir, notre plaisir. Encore ! Ensemble ! Crescendo ! Jouissance ! Baiser jusqu'à l'épuisement !Je me laisse aller, il tombe près de moi, je me colle à lui, nos cœurs battent, vite, très vite, il m'enlace. On se regarde, on sourit, on ne dit rien, les mots sont vains, les étincelles de ses yeux noisettes me suffisent...
Il se lève, allume une cigarette, le moment que je choisis pour partir. Je reprends le même chemin, à l'envers, je retrouve mes dentelles, ma robe, mon foulard, je les enfile un à un, et j'arrive devant cette porte qui va s'ouvrir, bientôt, profiter encore des derniers instants avant de retrouver mon quotidien. Doucement il arrive derrière moi, se colle à moi, la chaleur de son corps nu, je me retourne, je lui offre encore ma bouche et lui, ses derniers baisers. Il remet mon manteau, ramasse mon sac, je prends un peu de distance, tendrement il se rapproche, me colle à la porte, m'en offre encore un, deux, je ne compte plus. J'entends la clé tourner dans la serrure, il me chuchote « merci », je le mords, doucement, je souris. J'aime ça et il aime que j'aime.
Je suis déjà dans le couloir de cet hôtel, celui de nos rendez-vous clandestins. Avant de refermer la porte, il me chuchote : « À très vite ! »Le vent est froid, mon corps frissonne, j'avance jusqu'à ma voiture comme un automate, vidée et en même temps remplie d'énergie. Son sperme réchauffe encore mon ventre, mes jambes me portent fébriles, je vibre encore de l'intensité de nos étreintes. Rentrée, je ne passe pas dans la salle de bains pour profiter encore de son odeur sur ma peau, prolonger, m'endormir avec lui, m'éveiller avec lui, rêver de lui, lui près de moi. Sur mon portable, je trouve son dernier message « Que du plaisir, merci ! »
Je suis bien.