Nous avions fait connaissance par ecrans interposés. De fil en aiguille, les dialogues se multipliaient sur nos smartphones, tant et si bien qu’à chaque fois, j'étais bien décidée à le recontacter. Après tout, plus tard il m’aurait oubliée et moi aussi. Mais c’était sans compter la curiosité qu’il avait instillé en moi. J’avais envie d’en savoir plus, de ressentir ce frisson de l'interdit qui me manquait tant et puis, il habitait loin, qu’est-ce que je risquais après tout ? Et c’est avec cette légèreté totalement inconsciente que je me surpris à lui répondre le lendemain, puis le surlendemain et les jours suivants encore. Il était marié mais apparement peu épanoui en ménage, comme moi. Il était devenu mon oxygène, mon envie de continuer, il était devenu mon jardin secret. jusqu’à ce qu'il me relance par un sms « suis a Paris ce week-end, mon numero: ...».
Se voir ? Mon dieu ! Comment pouvait-il, marié comme moi, me demander une telle chose ? Je ne pouvais faire cela à mon mari, il ne pouvait faire cela à sa femme ! Et pourtant, en mon for intérieur, j’en crevais d’envie. J'ai pourtant refusé en trouvant un faux pretexte. Il ne m'en voulut pas apparemment. Les jours ont défilé jusqu’à cette fameuse semaine ou nous sommes croisé dans la rue, nous étions au printemps, le temps était agréable. Il était là, face à moi, comment était-ce possible ? Je me souviens être restée prostrée, là, en pleine rue. Lui, mon fantasme interdit, l’objet de mes rêves éveillés, il était là, face à moi. Pendant ces quelques secondes au cours desquelles mon regard ne pouvait ne se détacher du sien, j’avais la sensation que le temps s’était arrêté. ..tout s’était évanoui, tout comme ce sol que je sentais se désagréger sous mes pieds. Il était là, face à moi, et rien d’autre ne comptait... Il était là, avec sa femme et son regard avait l’air aussi terrifié que le mien. Que faisait-il là ? Comment pouvait-il savoir que j'y étais aussi? En le frôlant, je ressentis cet électrochoc, ce frisson dermique et c’est à peine si j’osais me retourner quand il s’éloigna. Ne pas le revoir me devenait insupportable, Je l’avais vu et il était si près de moi. Pourquoi pas ? Juste une fois ? Je voulais me sentir vivante. Juste une fois, pour le sentir, le toucher, le goûter. Juste une fois, et repartir...
Une fois revenue chez moi, je reflechissai à l'insensé de cette rencontre. Etait-ce un signe, un encouragement à risquer la rencontre ? Je recevai alors un texto sur mon portable "de nouveau seul, hotel de la gare, chambre 34, si tu veux ?"
Le rendez-vous était pris, mais une fois devant la porte de la chambre de cet hôtel, j'avais le cœur battant et les jambes titubantes, et en particulier, lorsqu’il m'ouvrit, et se retrouva face à moi. Une nouvelle fois, nos regards se figèrent, je voulais parler, mais aucun mot ne sortait de ma bouche, je voulais lui sourire, mais ma bouche ne voulait plus m’obéir. Il prit ma main, me fit entrer dans la chambre, referma la porte et m’embrassa, lui aussi, sans dire un seul mot.
Ce fut d'abord un baiser leger, puis plus appuyé, puis, animal, plus chaud et frissonnant. Ses mains descendaient le long de mes flancs, redessinant mes courbes. Nos corps, collés l’un à l’autre, partageaient ce frisson unique, loin de nos vies bien rangées respectives.
D’une main assez habile, Il commenca à deboutonner mon corsage. N’étant pas en reste, j’en fis de même et déboutonnai sa chemise. Nos peaux pouvaient enfin se toucher. Combien de fois en avais-je rêvé ? Combien de fois avais-je fantasmé dessus ? Et là, l’objet de mon désir le plus fort était en train de caresser mes seins qui ne pouvaient rester insensibles à ses assauts ni à ses lèvres. En un rien de temps, il degrapha mon soutien-gorge. Tout aussi rapidement, ses doigts dansaient sur ma peau frissonnante, tandis que sa bouche poursuivait son parcours. Puis je sentis ses doigts remontant sous ma chemise de soie qui crissait doucement.
J'étais là, contre lui. La chaleur de ses mains sur mes seins, sur mes hanches, ne faisaient qu'accroitre mon violent désir de lui, de son corps. il était contre moi, dans l'attente de moi. Ses mains m'exploraient, me caressaient, des mains chaudes et douces. Il s’attardait. J'aimais ses caresses. Je fermais les yeux, Petit à petit je m’abandonnai à lui. Je passai ma main dans ses cheveux avec tendresse, je lui prenais les mains, les serrais, les embrassais. il me fixait tendrement, Puis il commença à me caresser le ventre, glissant sa main plus bas vers des endroits plus intimes. C'en était trop, le feu prit alors naissance entre mes jambes qui s’entr'ouvrirent. Sa main agaçait mes lèvres humides et souples qui s’entrebâillèrent. Ses doigts s’attarderent, puis, s'introduisirent. Deux caresses intimes, je chavirai dans ses bras. Tout mon corps se raidissait, ma tête brinquebalait, mes muscles se contractaient. Je me mordis les lèvres, Je resserrai mes cuisses et j'emprisonnai sa main. Puis ... je retombai ... inerte, en sueur. Je mis un certain temps à reprendre mes esprits.
J'avais terriblement envie de lui, je le désirais, violemment. Je pris dans mes mains son sexe, enorme et raide comme le bois, je le dirigeai vers moi, et lui demandai de venir, sans attendre ... Il me penetra doucement, lentement, progressivement, mes chairs se distendaient. je l'accueillais en moi. il me pris, de plus en plus profondement. Mon corps qui l’avait tant réclamé sut l’accueillir. Je sentais son intrusion délicieuse, ses va et viens litteralement divins ! Les mains adossées à la porte, le corps cambré plus que de raison, j'encourageais chacun de ses mouvements, les implorant presque de devenir plus invasifs.
- Tu me sens bien ? Tu aimes ? me demanda-t'il doucement dans l'oreille
- Mmm...bien sûr que j’aime, ânonnais-je.
J’entendais enfin sa voix. Les premiers mots qu’il prononçait étaient un pur délice. Sa timidité avait disparu, la mienne aussi. Il accéléra la cadence. C’était à la fois troublant et excitant. Abandonnée totalement aux sensations que j’éprouvais, je sentais que nous ne faisions qu’un. J'étais comblée, remplie. Je remuai, l'aspirai en moi. il me tenait par les hanches et il m’accompagnait. Je le sentais me fouiller, me remplir. je découvrais de nouvelles sensations, les contractions involontaires, les mouvements convulsifs de mes reins. La sensation était diffuse, elle se propageait, s’éteignait, renaissaît. il colla son ventre contre le mien et s’immobilisa un moment, nous étions completement emboités l'un dans l'autre. Puis, il se remit à glisser en moi, entrant et sortant de toute la longueur de son sexe. la caresse était douce et sensuelle. Chaque plongée m'arrachait quelques larmes. La tension allait s’amplifiant. Je le sentis gonfler et grandir en moi. je frissonnais, je tremblais.... Et tout mon corps se mit à vibrer ... une envolée prodigieuse, un immense embrasement. Je m'abandonnais à lui, me livrais aux flots qui m'absorbaient. Il restait planté en moi, immobile ... un moment ...
- Je crois que je vais venir ! m'avoua-t'il, presque gêné, Tu veux que je me retire ?
- Non ! Reste ! ... Bien au fond ! Je veux te sentir vibrer en moi !
Il reprit alors ses mouvements de plus belle, mes seins ballottaient ... Il s’immobilisa, sa verge se contracta au fond de mes entrailles. Il venait ! .... Il jaillissait dans mon ventre ! .. Son dernier râle de plaisir finit par se repandre en moi comme une note douce, chaude et oh combien savoureuse. Puis l’amplitude des pulsations faiblit en longues ondulations... Les éclats se firent plus pâles, les lueurs plus diffuses, tout s’estompa... ma chaleur humide, la moiteur mouillée s’épancha de son corps, le calme revint... sa queue encore molle glissa hors de mon fourreau humide ... Je m'attendrissais ... légère, toujours ouverte. Il me regarda. nous étions épuisés l’un et l’autre.
Après une nuit aussi agitée qu’exaltante, je repartis au petit matin, rejoignant ma petite vie. Je ne pensais pas le revoir bien que j'en garde secretement le desir
Contre toute attente, il me recontacta. Nous reprenions rendez vous dans un petit restaurant non loin de chez moi. Puis il m'emmèna un soir chez lui, Sa femme était partie pour un mois. Ce fut une nuit de tendresse, de câlins, de caresses, un moment de sommeil, un moment de réveil ... il me regardait ... l'effet ne tardait pas. Son sexe se remettait à pulser. Il gonflait, s’érigeait et se dressait dans une ascension irrésistible. J'avais alors de nouveau terriblement envie de lui. Je retroussais ma robe, montais sur lui, j'enfilai son sexe trempé dans le mien, je sentais ses reliefs noueux qui glissaient dans mon ventre. Je coulissais sur lui, me faisant enveloppante, mes lèvres pulpeuses massaient delicieusement sa verge bandée. Je le suçais, je me remplissais de lui. Je l’aspirais, l’absorbais, le relâchais. Je sentais alors la tension augmenter dans mon ventre, sa rigidité s'accentuait. son sexe palpitait, une sorte de vibration annoncait l’imminence liberatoire. Puis, par à-coup giclaient en moi de longs jets de sperme qui tapissaient mes muqueuses. Je reçevais une nouvelle fois son offrande amoureuse. L'on se vit assez souvent, nous étions devenus de fidèles infidèles. Nous étions devenus d'incorrigibles amants