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jeudi 28 novembre 2024 - 10h12rech / rep
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(taille reelle)
fièvre ()
hôtels de circonstances. Chambres vite réservée. Corps en manque de caresses. Couloirs feutrés où les pas s’enfoncent dans la moquette épaisse. Enfilade de portes closes sur des vies en voyage, le son étouffé de la ville qui fait se sentir hors du temps.
Chambre 132, on ne perd pas de temps. Efeuillage, tissus épars, soutien-gorge, petite culotte sur le sol, fusion de nos corps il attrape mon bras, jette mon sac au sol, dégrafe mon corsage, baise mon sein. Il me plaque contre le mur, m'embrasse, assoiffé, affamé, mordant. Il disperse un à un mes vêtements comme des petits cailloux blancs qui tracent le chemin jusqu'au lit où il m'allonge febrilement. Il aime ça et j'aime qu'il aime.
Le chaud de ses baisers m'enflamme, m'excite, je sens mon ventre papillonner, mes jambes tremblent déjà. Nos baisers sont plus doux, mes lèvres entrouvertes s'offrent à sa langue et je me laisse dévorer. La fièvre m'envahit, j'implore le plaisir sous ses mains expertes. Je m'abandonne.Il aime ça et j'aime qu'il aime.
Je pose mes mains sur son torse déjà nu, je descends jusqu'à la ceinture, un à un je fais sauter les boutons de son jean. Je voyage au gré de mon envie, son dos, ses fesses, ses cuisses, puis, l'objet de mon désir, son sexe, saillant et tendu sous le boxer. À mon tour, j'ôte la dernière barrière pour enfin mettre ma bouche sur ce vît
qui attend les caresses de ma langue agile, souple, rigide. Elle monte, descend, s'arrête un instant, reprend, ma bouche se referme, le happe et le pompe, de plus en plus dur. Soudain, je sens ses bras qui me retournent, je croise son regard dans le miroir. Me voilà à sa merci, ses mains puissantes et douces sur mes hanches, je sens sa quête, il me trouve enfin, son sexe me pénètre lentement, le miel de mon jardin s'écoule jusqu'en haut de mes cuisses. Il est derrière moi, j'entends ses gémissements, je l'accompagne. Cadence, force, puissance, la chaleur envahit tout mon corps et se mêle à la sienne, c'est bon et je lui dis. Il aime que je lui dise et j'aime qu'il aime.
À cet instant nous ne faisons qu'un, l'enchevêtrement de nos deux corps, les va-et-vient, le mélange de nos parfums, de nos souffles, de nos peaux emmêlées. Nos corps se tendent, on se sent, on se touche, on s'embrasse, partout, dedans, dehors, plaisir, notre plaisir. Encore ! Ensemble ! Crescendo ! Jouissance ! Baiser jusqu'à l'épuisement !Je me laisse aller, il tombe près de moi, je me colle à lui, nos cœurs battent, vite, très vite, il m'enlace. On se regarde, on sourit, on ne dit rien, les mots sont vains, les étincelles de ses yeux noisettes me suffisent...
Il se lève, allume une cigarette, le moment que je choisis pour partir. Je reprends le même chemin, à l'envers, je retrouve mes dentelles, ma robe, mon foulard, je les enfile un à un, et j'arrive devant cette porte qui va s'ouvrir, bientôt, profiter encore des derniers instants avant de retrouver mon quotidien. Doucement il arrive derrière moi, se colle à moi, la chaleur de son corps nu, je me retourne, je lui offre encore ma bouche et lui, ses derniers baisers. Il remet mon manteau, ramasse mon sac, je prends un peu de distance, tendrement il se rapproche, me colle à la porte, m'en offre encore un, deux, je ne compte plus. J'entends la clé tourner dans la serrure, il me chuchote « merci », je le mords, doucement, je souris. J'aime ça et il aime que j'aime.
Je suis déjà dans le couloir de cet hôtel, celui de nos rendez-vous clandestins. Avant de refermer la porte, il me chuchote : « À très vite ! »Le vent est froid, mon corps frissonne, j'avance jusqu'à ma voiture comme un automate, vidée et en même temps remplie d'énergie. Son sperme réchauffe encore mon ventre, mes jambes me portent fébriles, je vibre encore de l'intensité de nos étreintes. Rentrée, je ne passe pas dans la salle de bains pour profiter encore de son odeur sur ma peau, prolonger, m'endormir avec lui, m'éveiller avec lui, rêver de lui, lui près de moi. Sur mon portable, je trouve son dernier message « Que du plaisir, merci ! »
Je suis bien.



Isolés enfin dans la chambre, ils se trouvent, ont besoin l'un de l'autre. De ses mains douces, elle me caresse l’échine,

, pénétration, elle se cambre sous mes assauts répétés et répétés encore. Je glisse doucement dans sa chair, puis bien plus vite, elle gémit de plaisir d’être embroché de la sorte, par tant de frénésie. Et je jouis, et hurle mon bonheur de partir en éclats dans le ventre féminin. J'ai une belle générosité, elle m'en félicite et me remercie en se jetant sur ma queue, elle veux me goûter, me sentir d’encore un peu plus près. Après m'avoir pompé au fond de mes entrailles, elle m'offre sa bouche, une si douce enveloppe, humide et chaude, gourmande à souhait. Elle suce et suce encore ma belle queue, ouvre grand, très grand sa bouche, et elle me branle. Et je jouis, et mon sperme dégouline sur le bord de ses lèvres. Le liquide dessine de jolies traînées blanchâtres aux commissures de ses lèvres. Elle passe sa langue sur ses rebords ourlés, elle goûte avec saveur ma sève chaude, se nourrit de ces giclées de plaisir jusqu’à la dernière petite goutte. A peine remis de ces ébats, elle me laisse en plan
Elle est déjà parti faire couler un bain. L’eau bienfaitrice réchauffe sa peau, délie les dernières tensions. Puis nos deux corps à l’unisson dans la mousse onctueuse entament un ballet aquatique. Elle glisse sur moi, au début doucement, presque tendrement, parce que ce client-ci tout particulièrement met ses sens en émoi, j'ai tout pour lui plaire. Et elle prends un soin méticuleux à promener ses doigts dans mes moindres recoins, elle me caresse et me caresse encore, et encore, à n’en plus finir, elle aime, j'aime, je bande, Elle attend avec presque impatience que je daigne lui offrir ma rigidité et elle me fait profiter de la succion appuyée de sa bouche goulue. Mais l’eau du bain se rafraîchit un peu, et je souhaite, elle souhaite passer à des plaisirs plus intrusifs. Sortir à la hâte, enfiler un peignoir pour se sécher le plus rapidement possible et nous jeter l’un sur l’autre. Plus besoin de discours, plus besoin d’explications, de justifications d’aucune sorte, le corps parle tout seul dans le corps à corps tant et tant désiré. Et à peine son enveloppe d’éponge est-elle tombée au sol que je lui agrippe les fesses dans une volonté démesurée de me glisser au cœur de son intimité. Et elle m'offre ses fesses de bonne grâce, avec un réel délice de se faire empaler par cette si jolie queue.

Louise Gabriel