Ecoute mon corps impatient qui frémit, ma chair qui s'ouvre et se ferme, mon coeur qui palpite,
Dévore-moi des yeux, mais avec retenue, pour que je m'habitue, peu à peu...
Sache m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer, avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisis bien tes mots, dirige bien tes gestes, ni trop lents, ni trop lestes,
Je suis cette feuille, encore de dentelles vêtue, révélant mes courbes à ton oeil éffleurant,
prête à me dénuder pour toi, lentement, jusqu'à nu. Donne moi tes lèvres. Enflamme ma bouche
Mon corps frémit déjà sous le satin, Eveil de sensations troublantes sur mes seins,
Sens le bruissement de ma douce lingerie qui glisse sur ma peau, depuis hier fievreuse
Déshabille-moi, oui mais pas tout de suite, pas trop vite Sache me convoiter, me désirer, me captiver
Dévore-moi des yeux, mais avec retenue, pour que je m'habitue, peu à peu...
Sache m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer, avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisis bien les mots, dirige bien tes gestes Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
...
Mais d'où provient cet art que tu exerces sur moi, cette prouesse ?
Je fonds sous tes mains exquises et tremble de la tête aux cuisses !
Je me découvre fougueuse, sauvage et tigresse !
Mes compliments, mon très cher, mes émois, acceptes-tu ? Ton indécence me plaît !
...
Tu as gagné ! Je suis frémissante, et offerte. De ta main experte, va-y ... Maintenant tout de suite !
Sache me posséder, me consommer, me consumer
Déshabille-moi, conduis-toi en homme Sois l'homme... Agis !
Déshabille-moi vite ! ... Et toi ... déshabilles-toi ! (Juliette Greco - Robert Nyel)
Fais éclore mon buste, degage mes appats. ôte vite ma dentelle !
Conduis-moi a l'Olympe, à l'étreinte, là où coule le divin,
Partons dans les brumes, enrobées de satin de lune, corps à corps vivant la passion,
Dévoile les courbes de ma chair, celle d'une blonde pour te plaire,
Prends moi comme on cueille un fruit, Déguste-moi avec délice et gourmandise,
Effeuille mon corps dans un soupir, Caresse mes lèvres à ta guise.
Fais-moi danser, fais-moi rire, Donnes-toi tel un cadeau sucré,
Fais jaillir en moi le feu sacré, Celui qui fait rougir de plaisir...
Effeuille moi, doucement, tendrement. Patiemment écarte le pétale de mes émois,
De mes entraves libère moi. De mon corps qui se tend, recueille le frisson,
D'un baiser brûlant, abreuve-toi de mon abandon. Et l'âme enfin apaisée,
Je dépose à tes pieds Les débris de mes armes dans la joie de mes larmes.
(Nathalie Racine)
A tes pieds glissent les oripeaux qui calfeutraient ma pétulance,
Découvrant juste un peu de peau, un rien de soie et d’impatience.
De mes bretelles de dentelles, de mes épaules descendues,
En un frou frou de bagatelle, mes seins te sont là déjà dus.
Sous mes flots de satin savamment entr’ouverts,
mon sein devant toi s’épanouit en de pâles luxures.
Ma robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de ma noble parure,
Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure, Lys profane, mon corps pâle et voluptueux ...
Sous ma robe, qui glisse en un frôlement d'aile,
tu devines mon corps, les lys ardents des seins, l'or blème de l'aisselle,
mes flancs doux et fleuris, mes jambes d'Immortelle,
Le velouté du ventre et la rondeur des reins. (d'après Renée Vivien)
Ôte vite cette dentelle ! Cette nuit est à toi,
Conduis-moi a l’Olympe, A l’étreinte là où s écoule le divin,
Partons dans les brumes, enrobées de satin de lune,
Dévoile les courbes de ma chair, Celle d’une blonde pour te plaire,
Retire ma lingerie fine et douce, pleine de mon odeur, de mon désir de toi
Pleine de tes mains, de tes lèvres, de ton sexe, et de ma faim, de ma soif de plaisir,
Fais vite tomber ma robe qui glisse consentante, t'offrant mon corps de femme aux braises alanguies,
parant mes deux seins lourds d’ombres douces, mourantes, ocres rouges sanguines, trouble appel dans la nuit.
Releve ma lingerie, que j'écarte déjà pour que tu viennes en moi, pour te glisser en moi.
Ma langue se fait saillie de mes lèvres entrouvertes, d’un désir si intense appuyé, infini,
vous amenant ma chair nue, découverte, balayée par un vent brulant de désir amoureux.
(Lucie Delarue-Mardrus)
Le temps pour toi de d'ouvrir ma robe, de la descendre sur mes hanches,
elle tombera à tes pieds en une fraction de seconde, victime consentante, jouissant comme jamais
à l’ombre de cette chambre, au cœur de la ville bruissante, se dérobant à nous comme je me dérobe à la bienséance,
dans cette ivresse, te disant oui, soupirant des encore, dans la nuit provocante aux effluves d’été suffocantes,
Si un rideau en face s’entrouvre, laissant percer un regard, convoitise ou opprobre ! Je ne le saurai pas,
les nôtres seront ardents, quand dans un souffle animal et tu ne me forçeras pas, libre et terriblement femelle,
je m’abandonnerai à toi !
Mes nuits pour toi églises de dentelles, Mes jours, temples de satin.
Tes yeux me rendent belle. Mes dieux seront tes mains.
Mes minutes sont prières de désir. Mes secondes, suppliques vers toi.
Mes baptêmes seront tes sourires. Mes eucharisties, à tes genoux.
Mes confessions sont d’impudeur. Mes crucifixions, dans ton lit.
Tes homélies me feront peur. Tes absolutions, folie.
Dans un paradis bien terrestre, Nous errerons du soir au matin.
De mon corps tu seras le mestre : Je te garde au creux de ma main.
Ma robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de ma noble parure,
Fleurit, enveloppé d’haleines raffinées, Lys profane, mon corps pâle et voluptueux.
Sous les flots de satin savamment entr’ouverts, mon sein s’épanouit en de pâles luxures.
Ma bouche délicate aux fines ciselures excelle à moduler l’artifice des vers
Le reflet des saphirs assombrit mes yeux bleus, Et l’incertain remous de mon corps onduleux
Fait un sillage d’or au milieu des lumières. Quand tu passes, gardant un sourire ténu,
Blond pastel surchargé de parfums et de pierres, Je songe à la splendeur de ton corps libre et nu.
Sous ma robe, qui glisse en un frôlement d'aile, tu devines mon corps,
les lys ardents de mes seins, l'or blème de mon aisselle, mes flancs doux et fleuris,
mes jambes d'Immortelle, Le velouté de mon ventre et la rondeur de mes reins.
(d'après Renée Vivien)
A l'approche de mes pas, rayonnement de lumière, mon corps et mon parfum envahissent l'alcôve.
Etoffe légère, délicate et de soie les lueurs du soir, me font étinceler.
Tu découvres par transparence, mes pointes en tension Frôlés par ce doux tissu, captant ton attention
Tes yeux suivent le parcours de mes courbes tendres Jusqu'à un si doux velours, où tu aimerais t'étendre.
Sous ce voilage transparent, mon corps dévoilé te fait frissonner d'émoi, désirs éveillés
Bouffée de chaleur en toi, coeur en cavalcade Lorsque tu vois mes cheveux ainsi, tomber en cascade.
S'il te plait, laisse tomber mon voilage, dénude mon corps De ta bouche qui butine, laisse toi jouer des accords
Musique douce aux oreilles, ma peau qui frissonne Viens te perdre dans mes bras, déjà minuit sonne.
Un bruit feutré de tissu qui tombe sur le sol. Un bruit d'élastique. Un silence.
Je suis là, tout près, tu sens mon parfum qui t'ennivre. Tu n'endends plus rien. Le silence dure une éternité.
le contact de ma main. Tu tressailles. Mon autre main sur ton ventre. Ma chaleur t'envahit.
Ton corps se raidit. Tu sens mes gestes lents. ma peau qui glisse contre la tienne,
Mes jambes nues qui s'enroulent autour de tes cuisses. C'est ainsi que cela a commencé.
Deux pouces aux courbes de mes hanches Ont dénoué mon dernier lien
Faisant couler en avalanche Tous tes versets de parnassien.
Et du triangle de mes lèvres Se faisant là plus ingénu,
C’est en accès de grosse fièvre Que tu me vois là, toute nue.
Jeu de mains. Nos doigts qui apprennent à se connaître. Au plus pressé.
dessous de chemisier, dessous de dentelles. Effeuillage rapide,
Ta main qui longe mon bas, ma jambe que tu releves.
Ma jupe que tu écartes, qui s'apprivoise, que tu remontes.
Tendresse et sauvagerie mêlée. Mes rondeurs se dégustent,
Ta main sur mon sein. ton doigt sous l'élastique, douce pénetration.
Vient le soyeux intense, le charnel infini. Le paradis moite qui ouvre grand ses portes.
Profondeur abyssale, ton sang qui monte. Ta jouissance liberée, jouissance partagée.
Déferlement. Tout le bonheur du monde en un instant.
Amour, qui se dévêt, aux mains fines et se pare Des approches du soir, sur mon corps en émoi,
Dégrafe mes bas noirs, d’un petit rien de soie, Sur mes cuisses de marbre au toucher de Carrare.
Tu roules à mes pieds mes ombres de nylon Et telle une caresse, aux secrets de mon dos,
Tu fais glisser doucement le reps de mon jupon, Me faisant voir du ciel les anges et leur tondo.
Alors, à demie nue, de tes doigts délicats, Egrenant un à un les clips de mon corsage,
De dentelle de nuit, en sorte de panca, Fais rejaillir du temps, mes plus beaux avantages.
Et là, vierge de tout, mes cheveux réveillés Sur un vélin hyalin de mue de chrysalide,
S’étirant mollement en chant de volupté je me fais chatterie de plaisirs de sylphide.
Moietmoi
De ma main habile, entre pouce et index, j'attaque ton pantalon en peu de temps ouvert.
Tu relèves ma robe pour permettre à tes doigts de se frayer passage
sur ma peau si fine dans la fine dentelle de mes dessous humides.
J'ai tôt fait de saisir ton vit et lui faire prendre l'air
Quand cette chose est dehors, elle appartient au monde
elle n'est plus à nous-même mais à la terre entière
Pénétrant d'un seul coup la tiédeur de l'atmosphère
elle devient le pivot de rotation de tout l'univers
Sentant s'ouvrir à toi ma douce intimité ta main s'invite à la douceur des chairs.
Le sang afflux si fort dans nos parties secrètes, que le rythme de nos cœurs affolés nous chavire
déferlante vague au-dedans de nos corps enlacés. À terre nous voici ;
étendus dans la paille et l'odeur animale. Nos bouches sont collées, l'une sur l'autre et l'autre sur elle ;
langues mouvantes dans la bouche de l'autre. Notre désir s'exprime par les bouches et les ventres ;
deux points d'énergie pure qui annihilent les corps pour n'en plus faire qu'un pôle où le plaisir explose...
Glissant le long de ma cuisse : gluant et rétréci, comme pas fier de lui,
le voici oublié et vite emmitouflé dans son nid de coton.
Rondeurs de satin, courbes, contre-courbes, vertiges, tendresse, offrande,
petites jupes affolantes, chemisiers échancrés, Et sur le cintre, ma robe de nuit.
Etoffe légère, délicate et de soie, tenue par de fines bretelles
A l'approche de mes pas, rayonnement de lumière, mon corps et mon parfum envahissent l'alcôve.
Debout, face au miroir, je saisis des deux mains le bas de ma robe courte et lève les bras au ciel,
laissant apparaître, étape après étape, mes longues jambes divines,
une culotte coquine, un ventre trop charnel et des seins à croquer.
mouvement des seins, ouvertures, cambrures, tressaillements,
Je défais un bouton, un deuxième, le troisième et le suivant.
Je degraphe mon soutien-gorge, et à pleines mains, empaume les globes de ton supplice,
Regards vers le miroir, tu souris, à l'image de mon corps. Mes dessous tombent à terre
et ma culotte suit, Je suis nue. "Dis moi que je suis belle"
Saisissant une bretelle de ma chemise de nuit, je jauge, je parcours,
et semblant satisfaite, j'insère mes mains au bas de mon étoffe
pour enfourner ma tête et y glisser mon corps.
volupté exquise de la soie sur ma peau. Doucement me dénuder, pour mieux me revêtir.
Puis je viens vers le lit ou tu es. Tu fermes les yeux.
Un bruit feutré de tissu qui tombe sur le sol. Un bruit d'élastique. Un silence.
Je suis là, tout près, tu sens mon parfum qui t'enivre. Le silence dure, longtemps.
le contact de ma main. Tu tressailles. l'autre main sur ton ventre. Ma chaleur t'envahit. Ton corps se raidit.
Tu sens des gestes lents. ton pyjama qui glisse furtivement vers le bas,
mes jambes nues qui s'enroulent autour de toi, enveloppé de la soie de ma chemise.
Je m'allonge sur toi. Je n'y tiens plus. Je suis à toi !
Permet que je te dévêtisse Offre moi ce doux privilège
De faire durer ce pur délice Que pour rien au monde je n'abrège
Sentir sous le tissu tendu ton désir qui prend de l'ampleur
Mais avant que de te voir nu Deviner toute ta saveur
Laisser ma paume nonchalamment Caresser l'intime indécence
Te sentir devenir gourmand Que j'admire toute sa prestance
Tu n'aspires plus à autre chose que de me livrer à l'air libre
Sa superbe impudeur éclose Pour que j'en apprécie la fibre
Je ne me ferai pas prier Pour l'envelopper de ma main
Et si tu vois mes yeux briller Occupe toi de mes deux seins
Il te suffit de me frôler Pour que je palpite corps et âme
D'espièglement me taquiner Pour que sous tes lèvres je me pâme
Mise à nue voici que frémit La généreuse jaillissante
A sa vue tout mon corps gémit D'envies coquines et frétillantes
Lâchant le frein de mes ardeurs Tandis que mes sens tu affoles
Je passe la vitesse supérieure De mon désir qui caracole
Je lisse ce grand bois chéri De haut en bas de bas en haut
Lustré choyé et tout ravi Qu'on prenne soin de le faire beau
Le coquin se fait audacieux Et s'aventure entre mes lèvres
Je sens son élan impérieux M'envahir d'une douce fièvre
Ma langue autour de lui s'enroule Alors qu'il sonde mes profondeurs
Et que la tiédeur de deux boules La pulpe de ma peau effleure
Puis subtilement tu t'introduis Dans un incandescent fourreau
Je ne peux retenir un cri Sous la fougue de tes assauts
Je me cambre gémis supplie Sous tes ravageuses poussées
Différant cet instant béni Qui aux cieux va me transporter
Soudain tout geste tu suspends Lové au plus profond de moi
Sans pudeur j'explose et je fend Le silence de tous mes émois
Jouissant de me voir succomber Tu reprends ta danse sauvage
Puis tour à tour plus raffinée C'est comme un enivrant voyage
Propulsée aux plus hauts sommets Par de prodigieux coups de maître
Je te chevauche usant du fouet Des mots brûlants que je te prête
Je sens ma monture s'emballer Et un désir presque furieux
D'encore plus profond m'empaler Sur ce somptueux totem en feu
J'égare les rennes je perd le nord Et toute notion de mesure
Voici que bat tempête à bord Mais le mas garde fière allure
Je sens jaillir l'apothéose Mettant à vif l'indomptable
Qui soudain à l'air libre explose D'un sublime bouquet final