De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée. Tel Modigliani j’en trace les contours.
Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours, Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambrée.
En vagues de désir, nous porte la marée Pour nos corps exaltés : nul espoir de retour.
L’univers est plaisir, quand, enfin, à mon tour, Je fléchis sous ton joug, belle enfant de Nérée.
Qui donc saurait alors, tous nos sens apaiser, Quand, sur mon sein dressé se pose ton baiser,
Quand ma rose orchidée sous ta lèvre agonise ? Au-delà du charnel, un bonheur résolu
Se fait jour, et c’est grâce à toi, mon absolu.
Toi, mon double, ma sœur : ma chair... amante exquise. (Naiade)
De tes fruits, amande, pèche ou fraise, On sait la tendre et puissante saveur :
Ils sont de ceux gonflés de ta saveur Qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise.
Le jus Tendresse et puis le suc Amour Tandis que l'âme avec l'âme roucoule,
Des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule, Et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour.
Tout est bon, tout se mange Dans cette femme étrange,
Et d'abord et toujours La bouche à langue tendre
Où l'âme vient apprendre Le goût de tes amours. (Paul Valery)
Grain satin et soyeux de ta peau me donnent frissons, douceur exquise.
Tu es ma Terre, je suis ton roi, prêts à querelle si l'on t'ôte à moi.
Je veux découvrir tes endroits les plus secrets, endroits interdits aux étrangers.
Tu es la Mer, je suis ton roi, comme Poseidon vivant en toi.
De l'aube à l'aurore Je voyage sur ton corps Pendant que toi tu dors.
Du bout des doigts, je t' effleure A cent à l'heure, bat ton coeur
Ta lune m'attire Tes dunes m'inspirent. Mes doigts frôlent ta peau frissonnante,
Et dessinent tes courbes généreuses.
Tu as l'art du frémir, le savoir du gémir Tu accrois mon désir
Je sens que tu chavires, je m'attarde encore un peu sur les monts et les creux
De l'aube à l'aurore Je voyage sur ton corps,
Mes yeux longent La ligne de ta croupe Ronde et généreuse.
Je promène mes mains sur toi, ma peau contre ta peau,
Je veux sentir en toi un désir animal Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau
Je te regarde intensement, En attendant que le soleil,
Vienne à son tour poser Son or, sur cette oeuvre Divine créature des Dieux .
Je calme la danse Ralentis la cadence Voilà que tu t'éveilles,
Belle parmi ces merveilles Tu relances la mise
Attendant le moment propice
Une rose vient d'éclore. Acquise, soumise (Christian Rabussier)
Passé le genou où ma main se creuse, comme une semence qui germe en soulevant la terre,
Je vais vers ton ventre comme vers une ruche endormie
Plus haut ta peau est si claire que tes jambes en sont nues
et mon regard s'y s'use comme au plus tranchant d'un éclat de soleil.
Au-delà, je sens la soie qui sert à t'offrir à moi et à colorer mon désir.
Tes cuisses, douces comme la soie, se desserrent
et je sens maintenant la ligne de partage de ta chair.
Mes doigts vont se fermer sur le seul point du monde où se carbonisent des hauteurs entières de jour.
Un doigt, c'est trop peu. Deux, c'est mieux. Trois, tu soupires. Quatre, je t'inspire. Cinq, tu expires
Je suis dans ton ventre. J' habite soudain en toi. Digital en ton antre,
comme un espace inconnu, une autre voie...A ton étonnement succède l'action,
mes doigts brandis dans ton sexe en fusion, extrême onction. Sueur, jouissance, passion !
Et c'est enfin la pleine rivière que je remonte sans effort,
parce que tes seins s'y élèvent comme deux cailloux à fleur d'eau.
Ce beau sein sur ma bouche, Qu'il est pur ! Ce bouton que je touche, Qu'il est dur !
Ah ! laisse-moi descendre Au-dessous; Laisse-moi te surprendre...
Richesses inconnues Je te vois ! Tes beautés toutes nues Sont à moi !
Poussons, poussons, ma mie, Les verrous ;Je souffle la bougie...M'aimes-tu ? (Gustave Nadaud)
La rondeur de tes fesses au galbe rebondi Fait souffler sur mon corps un vent de folie
De ces rondeurs charnues quasi miraculeuses Tout en bas de tes reins à la texture pulpeuse
M'invite fébrilement a promener mes doigts Pour me perdre un instant dans ce sillon de soie
Tes fesses sont un cadeau Qui ravit mes sens en bas et tout en haut. (Bertino le Pascalois)
Laisse ma main ... aller ou je veux ! Tu es mouillée, trempée, tu a besoin d'un sexe d'homme ! Je suis prêt !
Colle toi à moi dans cette étreinte amoureuse, aspire moi en toi, Suçe moi
A ta fontaine d'Amour je veux m'arrêter, pour y déposer un doux et long baiser.
Jouons de nos corps dans une symphonie de plaintes et de soupirs, dans une danse lascive ou effrénée
Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche est large à faire envie à la plus belle blanche;
À l'artiste pensif ton corps est doux et cher; Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair.
Charles Baudelaire, les fleurs du mal
Sur ta chair le parfum rôde comme autour d'un encensoir ;Tu charmes comme le soir, nymphe ténébreuse et chaude.
Ah ! les philtres les plus forts ne valent pas ta paresse, Et tu connais la caresse qui fait revivre les morts !
Tes hanches sont amoureuses de ton dos et de tes seins, Et tu ravis les coussins par tes poses langoureuses.
Sois belle comme la danseuse qui se prépare Arrondis le soleil de ton ventre
et qu'il surgisse sur les collines de tes hanches Allume-moi.
Frémis dans les cordes de mes veines Prélude à la Fête dans le tam-tam de mon sang
Saccage-moi. Et que je danse Et que j'atteigne au Zénith de la Joie (Claude Vaillant)
Tu es ma beauté, ma princesse de feu... Tes lèvres sont douces, ton frémissement est mien,
ton corps s'alanguit, offert, sens-tu la douceur de mon désir qui se réveille,
qu'un effleurement de ta main déclenche, des mots que tu soupires plus que tu ne les dis,
du mouvement que tu fais, imperceptible, pour m'inviter à venir te remplir, là où c'est si doux, si tendre,
La rondeur de tes fesses au galbe rebondi Fait souffler sur mon corps un vent de folie
De ces rondeurs charnues quasi miraculeuses Tout en bas de tes reins à la texture pulpeuse
M'invite fébrilement a promener mes doigts Pour me perdre un instant dans ce sillon de soie
Tes fesses sont un cadeau Qui ravit mes sens en bas et tout en haut. (Bertino le Pascalois)
Je suis en manque de toi, en manque de ton parfum, de ta bouche qui épouse mes rêves
tout oublier sous mes doigts impatients, puis trouver ta voie sacrée
Je n´ai qu´un pays, celui de ton corps Je n´ai qu´un peché, ton triangle d´or
Je découvre en toi Toutes les audaces Ta gorge étincelante, tes buissons secrets
Je ne pense plus qu´à me perdre au plus profond de toi,
ta peau manque à ma peau. Je n´en peux plus
Je souscris à tous Ces plaisirs sublimes Et soudain tu trouves
La caresse ultime qui arrache en moi un cri de victoire Quand tu m´aimes (Herbert Leonard)