Elle se renversa, râlant sous ma caresse ;
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous unissait, l'affinité des chairs.
Guy de Maupassant
Nos deux corps mélangés se mettent à vibrer
Au son de nos soupirs, et les murs de la chambre
Témoins de ces ébats s'en trouvent empourprés,
reflétant la bougie et ses chauds rayons d'ambre
Puis sur ma langue coule, échappée du foyer
Ardent qui nait en toi, cette vague qui roule
Jusqu'au fond de ma gorge, dont j'aime à festoyer
Lorsqu'en petits sursauts ton corps sous moi s'écroule
Et tu m'aspires fort et je laisse jaillir
Une chaude liqueur, le fruit de mon orgasme;
Sous tes baisers brûlants je me sens défaillir
Sur ton corps agité de quelques derniers spasmes
Djoe L'indien
j'étouffe ses sanglots, elle avale mes cris,
nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes
et, nos corps agités par de violents frissons,
nous mourons foudroyés au sein du firmament...
Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés,
collés, anéantis, du dernier de nos souffles
au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre
jusqu'à l'apaisement.