Epousailles (Marion Lubreac et François d'Alayrac) ()
Je suis là ! toute nue contre toi, sur les draps en désordre,
et mon ventre et mes seins et mes cuisses en sueur
Se jouent de la lumière dans les giclures de l’ombre.
Je te veux cru tout à moi.
Viens te planter profond, généreux en ma terre.
Laboure mes entrailles à faire germer ma peau
Regarde. Je suis là, nue contre ton corps.
Tu as sur ton ventre un miracle de chair désirante.
Tendu, dressé, gonflé,
prêt à s’aboucher à mes flancs qui déjà s’inondent.
Laisse - toi le temps de laper l’eau de mes aisselles
Respirer mon odeur de femelle entre mes cuisses
Fouille moi, pille moi, incendie moi, dévaste moi
Je t'aime ! Je t'aime tant.
Toute en appel de toi j'implore ta chaleur
A ton membre durci je veux coller mes lèvres
T'éblouir des dix mille soleils de mon aura
T'offrir dix mille étoiles à t'éclater de moi
Là où le ciel épouse la Mer, là où le vent secoue la Terre
Ivres des éléments, en osmose
Hors du temps, en suspension
A faire jaillir dix mille laves des cratères de la passion
Nous renaîtrons ensemble dans le creuset de nos orgasmes