Tu es là, Je te sens, arrete-toi, prend le temps,
Je sens ta douce caresse, ce glissement onctueux,
cette penetration lente, ce frottement délicat irisé de plaisir.
je t'aspire, tu ondules, tu râles, je soupire.
Je te serre, te dévore. Tu t’enfonces ... loin, très loin.
Je t’enroule, te défais, tu plonges, te retire, et reviens. J'avale ton corps.
Le flux et le reflux, les vagues de plaisir,
les montées jusqu'au ciel, tout à coup suspendues, oh tension divine.
et puis la redescente voluptueuse des mille et une nuits.
Je me donne, tu me prends, ronronnements, feulements.
Tu es ma flèche, fichée dans ma chair,
J'ai le corps frémissant, tendu comme un arc
tu remues en moi la terre et le feu, la mer et le vent.
Au rythme de ton corps, je me plie sans effort.
Ecoute mon corps qui respire et vit de plaisir,
ma chair qui s'ouvre et se ferme comme un cœur palpitant,
les draps qui se froissent, mes pensées qui s'agitent
et vadrouillent vers mille rêves impudiques.
Regardes. Ecoutes. Touches. Respires. Goûtes.
La sueur qui perle à ma peau rougissante.
Mon goût de femme, mon odeur, ma chaleur.
Ma bouche affamée qui cherche tes baisers.
Les larmes salées que je laisse s'écouler.
Courtisane lascive, soumise et attentive
Au plus profond de moi, ton sceptre devient roi,
se fondre et se confondre Et n'être qu'un, bien qu'étant deux
Se perdre dans l'espace immense Oiseaux légers au gré du vent.
Perdre doucement connaissance Naître à nous-mêmes en même temps.
Tu t'enfonces en moi, me penetre, me comble,
le plaisir monte en vagues, mon ventre est en feu.
Tu te retires, laissant le vide. Je me débats,
tu me reprends. complètement, passionnément.
Ton corps collé au mien tu me pénètres de nouveau, totalement.
Maintenant ! ... OUI !
Tu m'as investie, brutalement, sans concession, tu m'as finie. Je jouis.
Enflammée jusqu'au cœur. Tu m'as essoufflée, et tes yeux sont heureux.
Tu réchauffes mon corps de ta semence chaude,
Ne bouge plus. Reste en moi je t'en prie.
Gardes moi dans tes bras encore quelques instants, Ne bouge plus.
Une bulle lumineuse nous coupe du monde.