Du bout des doigts vous écartez mes pétales,
Et me donnez de douces caresses en rafales.
Sous ma robe, qui tombe en un frôlement d’aile,
Vous découvrez mon corps, les lys ardents des seins,
L’or blême de l’aisselle, Les flancs doux et fleuris,
les jambes d’immortelle, et la moiteur des reins.
A vos pieds glissent les oripeaux qui calfeutraient ma pétulance,
Découvrant juste un peu de peau, un rien de soie et d’impatience.
De mes bretelles de dentelles, de mes épaules descendues,
En un frou frou de bagatelle, mes seins vous sont là déjà dus.
Peau tendre me voilà nue au milieu de la chambre,
Votre main sur ma peau dessine la volupté.
fleur parmi les fleurs, délicatement, vous m'explorez
mon corps ondule comme une vague,
Je tangue sous vos mains qui pétrissent ma chair
et suivent le contour de mes courbes,
arpentent ma poitrine en l'effleurant à peine
Ma peau frémit, se hérisse, chair de poule, frisson
qui nous traverse dans le dos, sur les bras et les jambes
Deux pouces aux courbes de mes hanches ont dénoué mon dernier lien
Faisant couler en avalanche tous tes versets de parnassien.
Et du triangle de mes lèvres, se faisant là plus ingénu,
C’est en accès de grosse fièvre que tu me vois là, toute nue.
nos peaux sont moites, s'entremêlent déjà dans l'accomplissement du désir
Mes cheveux coulent parfumés le long de mes joues,
Mes seins lourds et beaux, mous et tendres, pendent comme des fruits murs,
Frissons, caresses, à faire tinter d'ivresse
Toute la tendresse. Il est l'heure d'aimer.
Voici la nuit d’amour depuis longtemps promise…
Dans l’ombre vous me voyez divinement pâlir.
Voilà, ça y est, je suis frémissante et offerte.
Maintenant tout de suite, allez vite !
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
L'âme enfin apaisée J'ai déposé à vos pieds
Les débris de mes armes dans la joie de mes larmes.
Aimez moi, Un peu, Beaucoup, Passionnément
A la folie Et même pas du tout,
Mais aimez moi toujours