Passé tes genoux où ma main te creuse
comme une semence qui germe en soulevant la terre,
je vais vers ton ventre comme vers une ruche endormie.
Plus haut ta peau est si claire que les jambes en sont nues
et mon regard s'y s'use comme au plus tranchant
d'un éclat de soleil.
Tes cuisses, douces comme la soie, se desserrent
et je sens la ligne de partage de ta chair.
Mes doigts vont se fermer sur le seul point du monde
où se carbonisent des hauteurs entières de jour.
Tendre caresse de tes dessous soyeux !
qui lissent, qui crissent, qui glissent sur ta peau !
J’aime ce doux contact sur mes mains
Ce frottement indécent m’excite.
J’aime ce doux tissu qui effleure ta fente
Tu rêves de mes caresses, je rêve de ton sexe
Délicieuse sensation ou vibrante détresse,
tes seins entre mes lèvres rêvent de disparaître
Tu te liquéfies et fonds, tu touches le fond,
ivresse d’une caresse qui va jusqu'à tes tréfonds
Tu m'imagines sexe nu, qui en toi s’insinue, s‘immisce,
plonge en toi, te pénètre
Un doigt, c'est trop peu. Deux, c'est mieux.
Trois, tu soupires. Quatre, tu inspires. Cinq, tu expires
Et c'est enfin la pleine rivière que je remonte sans effort,
Je suis dans ton ventre. Digital en ton antre,
comme un espace inconnu, une autre voie...
A l'étonnement succède l'action,
doigts brandis dans ton sexe en fusion,
extrême onction. Sueur, jouissance, passion !
A mon désir audacieux, tu succombes.
Ton corps entier, vaincu, en spasmes, s’effondre