Les nuits sont trop brèves pour mon corps inassouvi
Je t'attends encore et c'est déjà l'aurore
Et le matin s'empêtre dans les draps froissés
Une fois encore je demeure vacante
Respirant sur ta lèvre ton souffle trop calme
Toutes mes nuits sont de silence
Volontairement captive,
je te donnerai ma chair et mon sang
Je serai l'amante impudique de tes nuits
Tu seras le cri pourchassé sur mes lèvres
Dans la fièvre de tes étreintes
Tu seras la main aux doigts d'acier
Qui me force et me plie
Entre mes cuisses s'ouvre le dernier secret
Que ta main hésitante lentement pénètre
Et nos corps répétés à l'infini dans les miroirs multiples
Diront la sublime jonction
Tu es en moi comme un arbre vivant
Tu t'enracines
L'arbre de ton sexe fleurit en ma chair
Il épanouit en mes veines
La lente germination de sa sève
Et ta sève coule en longs flots continus
Ton visage extasié aux yeux clos
Me renvoie l'image de ma joie
Je t'aime encore et déjà tu es mort
Ce corps chaud encore sitôt le spasme retombé
Homme, tu es ma force et ma misère
C'est par toi que je nais au monde
C'est par toi que je m'enlise
Quand tu me donnes à la terre
Et que tu te perds en mon ventre