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dimanche 14 décembre 2025 - 22h18rech / rep
00-cantique2

00-cantique2
(taille reelle)
cantique des cantiques (2) ()
5
L'ÉPOUX.
Je suis entré dans mon jardin, ma soeur flancée,
j ai cueilli ma myrrhe avec mon baume;
j'ai mangé mon rayon avec mon miel,
j'ai bu mon vin avec mon lait!
Mangez, amis, buvez, enivrez-vous, mes bien-aimés.
L'ÉPOUSE.
Je dors mais mon coeur veille. C'est la,voix de mon bien-aimé !
Il frappe: " Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, mon immaculée;
car ma tête est couverte de rosée;
les boucles de mes cheveux sonf trempées des gouttes de la nuit. "
J'ai ôté ma tunique, comment la remettre?
J'ai lavé mes pieds, comment les salirais-je?
Mon bien-aimé a passé la main par le trou de la serrure, et mes entrailles se sont émues sur lui.
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé,
et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe exquise, sur la poignée du verrou.

J'ouvre à mon bien-aimé; mais mon bien-aimé avait disparu, il avait fui.
J'étais hors de moi quand il me parlait. Je l'ai cherché, et ne l'ai pas trouvé;
je l'ai appelé, il ne m'a pas répondu. Les gardes m'ont rencontrée,
ceux qui font la ronde dans la ville; ils m'ont frappée, ils m'ont meurtrie;
Ils m'ont enlevé mon manteau, ceux qui gardent la muraille.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé,
que lui direz-vous? Que je suis malade d'amour!
LE CHOEUR.
Qu'a donc ton bien-aimé de plus qu'un autre bien-aimé, ô la plus belle des femmes?
Qu'a donc ton bien-aimé de plus qu'un autre bien-aimé, pour que tu nous conjures de la sorte?
L'EPOUSE.
Mon bien-aimé est frais et vermeil; il se distingue entre dix mille.
Sa tête est de l'or pur, ses boucles de cheveux, flexibles comme des palmes, sont noires comme le corbeau.
Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, posées sur les rives.
Ses joues sont comme des parterres de baumiers, des carrés de plantes odorantes; ses lèvres sont des lis, d'où découle la myrrhe la plus pure.
Ses mains sont des cylindres d'or, émaillés de pierres de Tharsis;
son sein est un chef-d'oeuvre d'ivoire, couvert de saphirs.
Ses jambes sont des colonnes d'albatre, posées sur des bases d'or pur.
Son aspect est celui du Liban, élégant comme le cèdre.
Son palais n'est que douceur, et toute sa personne n'est que charme.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem.

6
LE CHOEUR.
Où est allé ton bien-aimé, toi, la plus belle des femmes?
De quel côté ton bien-aimé s'est-il tourné, pour que nous le cherchions avec toi?
L'EPOUSE
Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, aux parterres de baumiers,
pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis.
Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; il fait paître son troupeau parmi les lis.

L'ÉPOUX.
Tu es belle, mon amie, comme Thirsa, charmante comme Jérusalem, mais terrible comme des bataillons.
Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent.
Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres,
suspendues aux flancs de la montagne de Galaad.
Tes dents sont comme un troupeau de brebis, qui remontent du lavoir;
chacune porte deux jumeaux; et parmi elles, il n'est pas de stérile.
Ta joue est comme une moitié de grenade, derrière ton voile.
Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre:
une seule est ma colombe, mon immaculée;
elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour.
Les jeunes filles l'ont vue et l'ont proclamée bienheureuse;
les reines et les concubines l'ont vue et l'ont louée:
" Quelle est celle-ci qui apparait comme l'aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des bataillons?"
J'étais descendu au jardin des noyers, pour voir les herbes de la vallée,
pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers sont en fleurs.
Je ne sais, mais mon amour m'a fait monter sur les chars de mon noble peuple.

7
LE CHOEUR.
Reviens, reviens, Sulamite? Reviens, reviens, afin que nous te regardions.
L'ÉPOUX.
Pourquoi regardez-vous la Sulamite, comme une danse de Machanaïm

LE CHOEUR.
Que tes pieds sont beaux dans tes sandales, fille de prince!
La courbure de tes reins est comme un collier, oeuvre d'un artiste.
Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatisé ne manque pas.
Ton ventre est un monceau de froment, entouré de lis.
Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d'une gazelle.
Ton cou est comme une tour d'ivoire;
tes yeux sont comme les piscines d'Hésébon, près de la porte de cette ville populeuse.
Ton nez est comme la Tour du Liban, qui surveille le côté de Damas.
Ta tête est posée sur toi comme le Carmel,
la chevelure de ta tête est comme la pourpre rouge;
un roi est enchaîné à ses boucles.

L'ÉPOUX.
Que tu es belle, que tu es charmante, mon amour, au milieu des délices!
Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à ses grappes.
J'ai dit: je monterai au palmier, j'en saisirai les régimes.
Que tes seins soient comme les grappes de la vigne,
le parfum de ton souffle comme celui des pommes,
et ton palais comme un vin exquis!

L'ÉPOUSE.
Qui coule aisément pour mon bien-aimé,
qui glisse sur les lèvres de ceux qui s'endorment.
Je suis à mon bien-aimé,
et c'est vers moi qu'il porte ses désirs.
Viens, mon bien-aimé, sortons dans les champs;
passons la nuit dans les villages.
Dès le matin nous irons aux vignes,
nous verrons si la vigne bourgeonne,
si les bourgeons se sont ouverts,
si les grenadiers sont en fleurs;
là je te donnerai mon amour.
Les mandragores font sentir leur parfum,
et nous avons à nos portes tous les meilleurs fruits;
les nouveaux et aussi les vieux:
mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi.

8
Oh! que ne m'es-tu un frère, qui aurait sucé les mamelles de ma mère!
Te rencontrant dehors, je t'embrasserais, et on ne pourrait me mépriser.
Je t'amènerais, je t'introduirais dans la maison de ma mère:
tu m'enseignerais; et je te ferais boire du vin aromatisé, le jus de mes grenades.
Sa main gauche est sous ma tête, et sa droite me tient embrassée.
L'ÉPOUX.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
n'éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée; avant qu'elle le veuille.
LE CHOEUR.
Quelle est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé?
L'ÉPOUX.
Je t'ai réveillée sous le pommier; là, ta mère t'a conçue;
là, elle t'a conçue, là, elle t'a donné le jour.
Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras;
car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le schéol.
Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Yahweh.
Les grandes eaux ne sauraient éteindre l'amour, et les fleuves ne le submergeraient pas.
Un homme donnerait-il pour l'amour toutes les richesses de sa maison,
on ne ferait que le mépriser.
LE CHOEUR.
Nous avons une petite soeur, qui n'a pas encore de mamelles:
que ferons-nous à notre soeur le jour où on la recherchera?
Si elle est un mur, nous lui ferons un couronnement d'argent;
si elle est une porte, nous la fermerons avec des ais de cèdre.
L'EPOUSE.
Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours,
aussi suis-je, à ses yeux, celle qui a trouvé la paix,
LE CHOEUR.
Salomon avait une vigne à Baal-Hamon, il remit la vigne à des gardiens,
et pour son fruit chacun devait lui apporter mille sicles d'argent.
L'EPOUSE.
La vigne qui est à moi, j'en dispose:
à toi, Salomon, les milles sicles, et deux cents aux gardiens de son fruit.
L'ÉPOUX.
Toi qui habites les jardins les compagnons prétent l'oreille à ta voix:
daigne me la faire entendre
L'ÉPOUSE.
Cours, mon bien aimé, et sois semblable à la gazelle,
ou au faon des biches, sur les montagnes des baumiers!