Vous faites tomber ma robe qui glisse consentante,
offrant mon corps de femme aux braises alanguies,
Parant mes deux seins lourds d’ombres douces, mourantes,
ocres rouges sanguines, trouble appel dans la nuit.
Ma langue se fait saillie de mes lèvres entrouvertes,
d’un désir si intense appuyé, infini,
Amenant à vous, ma chair nue, découverte,
balayée par un vent brulant d’Abyssinie.
Éclairé des étoiles sublimant cet instant,
Mon corps se fait dunes, courbures incendiaires,
Vagues de sable chaud, oasis brulant.
Sous vos doigts pénétrants mes humides frontières.
Devenue faible proie, je glisse dans l’ultime,
tenaillée de cette faim d’appétence animale,
Buvant au creux du corps, des replis de l’intime,
L’oued libérateur, femelle de mon mâle.