Caressez-moi de vos chaudes mains
Donnez-moi des frissons, faites-moi rêver
Dans mon âme et jusqu’ au bas de mes reins
Faites-moi vibrer et trembler
Caressez-moi, oh! Mon charnel corps
Réveillez chez moi des sentiments déments
Réveillez mes sens endormis et morts
Faites moi croire que vous m`aimez vraiment
Caressez-moi, de vos mains, de vos regards
Faites-moi tendre mes muscles, mes nerfs
Comme les cordes d’une cithare endiablée
Que mon souffle chante comme une sirène
Caressez-moi, jusqu’au bout de mes fantasmes
Caressez-moi pour que je sache enfin
Que tendresse et passion ne sont pas mortes
Caressez-moi de grâce…
Faites couler l`huile de l`amour dans mon corps
Caressez-moi...de vos mains habiles
Faites-moi transcender, jusqu’ au creux de mes reins …
Bertino le Pascalois
Restez. N'allumez pas la lampe. Que nos yeux
S'emplissent pour longtemps de ténèbres, et laissez
Mes bruns cheveux verser la pesante mollesse
De leurs ondes sur nos baisers silencieux.
Nous sommes las autant l'un que l'autre. Les cieux
Pleins de soleil nous ont trompés. Le jour nous blesse.
Voluptueusement berçons notre faiblesse
Dans l'océan du soir morne et délicieux.
Lente extase, houleux sommeil exempt de songe,
Le flux funèbre roule et déroule et prolonge
Mes cheveux où mon front se pâme enseveli...
Ô calme soir, qui hais la vie et lui résistes,
Quel long fleuve de paix léthargique et d'oubli
Coule dans les cheveux profonds des brunes tristes.