Dans le bois aux myrtilles
Mes lèvres mauves s’ourlaient
tel l’iris sous la rosée
et tu venais les butiner
telle l’abeille laborieuse
Mes jambes fléchissaient
comme fleur sur sa tige
Tes doigts firent naître
une jolie baie
Et bientôt ta langue la chercha
dans un nid de broussaille
Mes mains saisirent
un fruit lourd et juteux
C’était dans le bois aux myrtilles
où l’un et l’autre découvrirent
Beaucoup de fruits violets.