Une douce penombre, leurs corps au ralenti,
il s'approche, il l'embrasse, elle se laisse emporter.
Elle ferme les yeux, s'offre à la caresse
Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte.
Ce trop plein de désir, Son souffle sur le cou,
les seins qui pointent et enflent. les jambes qui s'écartent.
Le corps qui se cambre, impatient de desir.
Il entre enfin en elle comme un fou dans la vague.
Sous l'écume de chaque mot, l'océan de tendresse,
cette plénitude que caresse son souffle.
Chaude comme un oiseau.
Dans l'été indien, la chaleur de leurs corps
Ils se frôlent l'un dans l'autre, glissent dans leurs chairs.
Jusqu'au bout de la nuit il n'y a que leurs corps.
le flux et le reflux, et de brefs murmures.
Comme une plainte. Comme un chant. La douceur de l'autre.
Il s'enfonçe, elle le guide, de sa tendresse, de son envie.
Le ciel glisse vers le soir, remonte le matin.
Une dernière fois il pose sa main. Il sent ses cheveux.
caresse ses joues pâles empourprées de lumière.
Ses oreilles bourdonnent. Sa tête s'embrase. Jusqu'à l'épuisement.
Rien d'autre jusqu'au silence. Le point jamais atteint.
Il ne sait rien d'elle. Il n'y a pas de fin.