Rejoins vite mon nid, mon cher !
Il me tarde de sentir dans mon ventre
l’élan tourbillonnant de ton sceptre de chair !
Rentre vite dans mon pays sucré,
glaner et labourer avec avidité
l’univers humide de ma chair ardente !
Je rêve de ta colonne en mes bouches aphones,
de mes mains vigneronnes, de mes lèvres ivrognes.
Je rêve de vendanges du bout de mes phalanges,
de mortelle vidange, d’échanges et de mélanges,
de santal et d’orange, dans le fond de ma grange.
J’offrirai là mes cuisses et leur fleur de lys
à tout le saint office de tes pires malices,
et je ne doute pas que ton rude pénis osera,
usera de tous mes orifices.
L’auburn magistère illuminera nos chairs
roulant dans les feuilles mortes épuisées,
mais qu’importe !
Perséphone sous la terre redeviendra sévère.
Mais la sève en nos corps ne s’endort pas encore !