Quel doigté indécent, cher amant !
comment osez-vous me toucher ainsi,
seriez-vous donc soudain devenu fou ?
Le plus insensé, mon cher
est que j'apprécie ces caresses,
Elles me chatouillent jusqu'à la chair
et me plongent en ivresse !
D'où provient cet art que vous exercez sur moi,
cette prouesse ?
Je fonds sous vos mains exquises
et tremble de la tête aux fesses !
Et votre bouche, bel amant,
qui se promène au creux de mon cou,
Titille mon coeur,
qui, vers le large de la passion ardente, échoue !
Il est merveilleux, bel amant,
pour moi, d'accepter cette tendresse,
Je me découvre fougueuse, sauvage et tigresse !
Pourtant, des hommes, j'en ai connu,
sans compter, je l'avoue,
Mais aucun ne saurait vous égaler,
il n'y a de plus bestial et a la fois doux,
Mes compliments, mon très cher,
et mes émois, acceptez-vous ?
Votre indécence me plaît !