Toi, que la nuit rend si belle, Qu'il m'est doux, penché vers tes seins,
D'écouter la plainte éternelle Qui sanglote dans les bassins !
Lune, eau sonore, nuit bénie, Arbres qui frissonnez autour,
Votre pure mélancolie Est le miroir de mon amour.
La gerbe épanouie En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie Met ses couleurs,
Tombe comme une pluie De larges pleurs.