mes songes (Bertino le Pascalois - Le Chat à la Rose) ()
Et juste pour toi, mes mots, j'allonge
Me laissant guider près du feu qui crépite
A défaut de ton corps, je m'en réchauffe
De sa chaleur s'embaume mon cœur
Et de ma plume je t'en fais l'ébauche
Aucune retenue, aucune pudeur
Ne viendra masquer mon désir pressant
Je vis et je meurs à rêver de ce pêché
Mon être tout entier ne fait que s'enflammer
Et je sens alors mon "ennemi" brulant
Frémir sous l'effet de tes doigts sur moi
Tumecaresses tel l'ébéniste sur le bois
Se laissant guider par son savoir faire
Tu me prends et tu te délectes de ma chair
Esclave du plaisir et de la volupté
Je m'abandonne toute entier à tes baisers
Sous les draps, jeux de dominances s'alternent
Et nos rythmes effrénés se déchainent
Transportes par l'extase de cette frénésie
Tu m'emportes dans les profondeurs de la nuit
Je perds alors toutes notions du temps
Rester dans l'infini de ce rêve troublant
Ou je te vois donner corps à mes fantasmes
Tu libères en moi une furie exaltée
Et tu laisses en émoi cette démone acharnée
T'étant soumis pour atteindre l'orgasme
Et quand la jouissance suprême m'épuisera
Je laisserai alors le sommeil me gagner
Je me blottirai dans la douceur de tes bras
Et je rêverai encore de ce moment partagé
Jusqu'a ce que l'aube finisse par t'emporter
Alors dans un dernier baiser tu partiras
Mais de cette nuit, souvenirs, tu garderas
Car nos esprits et nos corps en resteront gravés
Même si le blafard matin me dit : Tu as rêvé.
Bertino le Pascalois
Croissant de lune et soupirs d'or
A l'heure prodige des songes
Lorsque la ville s'endort
Et qu'auprès de moi tu t'allonges
Douce et irrésistible chaleur
Qui, sûrement m'envahit
Quand dans tes bras cajoleurs
Un désir sauvage revient à la vie.
Délicieuse et cruelle morsure
Dans la chair de mon cou
Les paroles se font murmures
Et les gestes, insensés et fous
O bonheur de cette fébrile étreinte
Les baisers follement s'enhardissent
De désirs, mes joues se teintent
Sous la suavité de tes mains qui glissent...
Enivre moi d'insupportables caresses
Dompte en moi le tigre qui paresse
Fais toi astronaute, soit femme opportune
Célèbre amante parcours le pic et sa lagune
Emplis mon ciel de tes doux yeux bruns
Revêt nos corps de luxurieux embruns
Sublimes rêves qui loin de Morphée me tirent
Et me noient dans ton bassin d'insatiable désir.
Ma chair palpitante furieusement te réclame
Noie ce doux brasier que mon esprit enflamme
Alors que chaque jour là près de toi qui attise
De ces voluptueuses et torrides braises
Même dans les froidures des jours sans bises
Froidure d’un souffle qui jamais ne m’apaise...
Que vienne la nuit quand la ville s'endort
Que nos âmes rassasies leur faim sur nos corps...