Tu veux tant de caresses et tu veux tant de mots Que parfois je te laisse un chagrin sur la peau.
Les courbes de ton corps m’arrachent à l’ennui Du verbe qui s’endort et de la chair flétrie.
Sur ton sein lisse et doux ma main cherche à l’envie A devenir la prose que ta langue me crie.
Sur ton regard de braise qui flambe et se trahit Je souffle en criminel pour attiser mon vit.
L’alexandrin m’entraîne vers tes hanches gourmandes
Et plus rien ne me freine c’est mon cerveau qui bande.
Ta descente de rein est un creuset immense
Pour le poète enclin à lâcher sa semence.
Marvic
Tout s'est passé si vite, j'étais soûle de vent,
même avec les yeux clos, je voyais les étoiles.
Je me laissais conduire, m'agrippant à sa taille
je retenais mon souffle, nous glissions sur la route.
Il racontait ses terres et sa part du monde
je ne l'entendais plus, je voyais la buée qui sortait de sa bouche,
se detachant du ciel, ses doigts gantés désignaient l'horizon.
Il s'est retourné et il m'a embrassé.
Sa langue chaude a écarté mes lèvres.
Le froid aurait du me figer, mais un feu me ravageait l'intérieur.
Je l'ai embrassé, j'ai retiré mes gants et j'ai passé mes doigts sous ses vêtements,
sur la peau de ses flancs. Je l'ai vu frissonner.
Il m'a devinée ... il a pris son manteau et il m'a allongée.
Il m'a pénètrée comme un loup, en hurlant au soleil couchant.
Il était en moi, ses mains sur mes seins chauds, et il m'a enfourchée encore mieux qu'une moto,
il a mordu mon cou et sa salive s'est glaçée sur ma peau.
Je crois que c'est là, quand nos regards se sont croisés, que j'ai tout attrapé,
l'amour, l'orgasme et la fièvre. Il a crié et j'ai vibré, sa chaleur dans mon ventre, mon cou gelé,
sa semence qui s'éjectait en moi, et ce fut bon, oui, si bon
de me sentir si petite dans cet univers infiniment grand.