Une douce penombre, nos corps au ralenti,
Elle ferme les yeux, s'offre à la caresse
Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte.
Ce trop plein de désir, mon souffle dans son cou,
Sous l'écume de chaque mot, l'océan de tendresse,
nous sommes l'un dans l'autre, nous glissons dans nos chairs.
Jusqu'au bout de la nuit il n'y a que nos corps.
le flux et le reflux, et de brefs murmures.
Comme une plainte. Comme un chant. La douceur de l'autre.
Nos deux corps mélangés se mettent à vibrer
Au son de nos soupirs, et les murs de la chambre
Témoins de ces ébats s'en trouvent empourprés,
reflétant la bougie et ses chauds rayons d'ambre
Et elle m'aspire fort et je laisse jaillir
Une chaude liqueur, le fruit de mon orgasme;
Sous ses baisers brûlants je me sens défaillir
Sur son corps agité de quelques derniers spasmes
Le ciel glisse vers le soir, remonte le matin.
Rien d'autre jusqu'au silence. Le point jamais atteint.
Il ne sait rien d'elle. Il n'y a pas de fin.