Ta main sculpte mes seins
et l'autre me dessine.
Aux flots de mes cheveux,
tombant sur mes épaules,
Je glisse mon visage
et ma joue te ravine,
Mes lèvres te goûtant,
baisers que tu me voles.
Un peu comme un aveugle,
en me prenant les mains,
Tu me découvres en braille
et cherche mes chemins.
Comment te détacher,
tes doigts que j'enserre,
Le soc de ta charrue
labourant en mes terres.
Je ronronne féline
et, mi-femme, mi-chatte,
Je te dis "je suis sage"
et puis, d'un coup de patte,
Je t'affole, indécente
et tu fais connaissance
De mes sens en attente
qui te sont renaissance.
Je suis là, assouvie
de nos folles amours,
Je rêve alanguie
au fil de ce parcours,
Mon livre entre tes doigts,
repos de ta guerrière,
Pour que mon âme vaque
en vague cavalière.
Encore… Oui… Continue ...
c’est bon ainsi !
Est-ce comme cela tout le temps ?
C’est donc cela
la jouissance, le plaisir
Cette sensation en dedans.
Cette sensation infinie
Qui me nourrit et qui me comble.
Se fondre et se confondre
Et n'être qu'un, bien qu'étant deux.
Se perdre dans l'espace immense.
Oiseaux légers au gré du vent.
Perdre doucement connaissance.
Naître à nous-mêmes
en même temps.