Comme ils sont beaux tes pas toi fille de noble race.
Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste.
Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas,
Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys.
Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette.
Ton cou ressemble à une tour d'ivoire.
Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon,
Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban,
Ta tête est fière comme le Mont Carmel.
Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre.
Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices !
Cette taille te fait ressembler à un palmier
tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin.
Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes,
Ton palais comme un vin exquis !
(elle)
Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé,
Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis.
Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi.
Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne,
Passons la nuit dans les villages
De bonne heure, allons dans les vignobles,
Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève,
Et si les grenadiers sont en fleur. Et là je te donnerai mes étreintes.
Les mandragores exhalent leur parfum,
A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis,
des nouveaux et aussi des vieux.
Mon amour, je les ai réservés pour toi.