Elle est là, contre moi. Tissu frais et rose, laissant filtrer l'odeur du désir, de la sueur légère mêlant inquiétude et impatience… fragrance excitant les sens … La matinée de juin était déjà chaude. Il avait fallu quelques ruses, quelques mensonges peut-être, pour en arriver à se retrouver là derrière elle, profitant de l'affluence des passagers, comprimés les uns sur les autres.
Aurions-nous le temps ? les habits déjà se froissaient, les peaux s'irritaient … l'impatience devenait violence, de peur de devoir renoncer au plaisir…J'ai laissé balader mes doigts et mes lèvres, dans une découverte tendre. Puis ont été défaits, un à un, lentement et tranquillement, les petits boutons de sa chemise légère, s'ouvrant sur sa peau douce et chaude d'envie.
Mes mains sous le fin tissu ont exploré, poursuivant leur chemin, nos corps se sont tendus de désir, de dialogues, de caresses, correspondance muette, lecture de l'envie de l'autre ... accord … puis les habits se sont relevés, nos bouches, nos doigts, nos sexes se sont emmêlés, rattrapés par un beau plaisir, trop vite transformé en souvenir d'une première fois dont nous redoutions qu'elle soit aussi la dernière. Tu m'as promis de ne jamais te séparer de ta chemise aux petits boutons que j'avais défaits, un à un…