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jeudi 28 novembre 2024 - 12h00rech / rep
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(taille reelle)
experience (Luna M. Marie-Claire) ()
Elsa s’approche, et, sans un mot, m’embrasse. Ses lèvres sont douces. Comme c’est étrange, le contact de cette peau douce, cette façon si délicate de s’y prendre, et ce parfum de fille... J’ai le vertige. Elsa doit ressentir mon trouble, elle recule, me regarde, là, plaquée contre la paroi, elle sourit, et m’embrasse à nouveau, nos cuisses se frôlent, nos hanches...je sens des seins contre les miens. Le bas de mon ventre brûle.
D’instinct, ma main se glisse à l’intérieur de sa cuisse. Du satin... Elsa passe la sienne sous mon chemisier, saisit la pointe de mes seins, tout mon corps frissonne. Comme si c’était la toute première fois. « Laisse-toi aller », me susurre Elsa à l’oreille, comme si elle sentait mes doutes, du bout de ses doigts. Sa douceur me tranquillise.
Arrivées dans la chambre, nous nous mettons toutes deux sur le lit, Je prends goût à ces drôles de baisers, si doux, si sensuels... Je me sens prise dans un tourbillon. Entre un désir que je n’imaginais pas, Nos lèvres ne s’effleurent plus, elles se dévorent. Nos corps ondulent, flottant sur la même vague. Tout ça me paraît si naturel, si évident... C’est fou comme sa peau est douce sous la robe,
j’adore la cambrure de ses reins.
J’ai envie d’elle, vraiment, comme je sens qu’elle a envie de moi. Rien à voir pourtant avec le désir pour un homme. C’est à la fois plus épidermique, plus tactile, mais tout aussi tripal. J’ai envie de me fondre en elle, sans la moindre appréhension. Il doit y avoir quelque chose de fœtal dans ce désir...
Mais plus le temps de me poser des questions, je savoure. Ce corps jumeau contre le mien, le frôlement de sa robe contre mes bas, j’en ai la chair de poule. Un champ inconnu de sensations s’ouvre à moi. J’en veux encore. Elsa a dû le sentir. Elle dégrafe ma jupe. Ses doigts remontent délicatement le long de ma cuisse. Sa main est chaude, elle m’effleure à peine, je retiens mon souffle.
Quand je la sens, sûre d’elle, arrivée entre mes jambes, j’ouvre les yeux pour mieux mesurer la transgression. Elle aussi me regarde et me sourit. C’est cette créature délicate, qui me caresse et me fait cet effet-là... Je replonge. Elle s’occupe de moi en artiste.

Pour le moment, je la laisse faire, entièrement offerte. Juste, je la déshabille. Très excitant, d’ailleurs, de me retrouver dans ce rôle. Déboutonner une robe, dégrafer un soutien-gorge... Ça doit être merveilleux d’être un homme. Entre-temps, Elsa a approfondi son exploration. Et ses doigts qui me pénètrent me donnent envie d’essayer moi aussi. Timidement, je la caresse. Je sens sa main qui saisit la mienne, et me guide. Décidément, elle lit en moi. Curieusement, je me sens soumise, ingénue, et pourtant, je sais qu’il n’y a pas d’emprise.
Pas de rapport de force entre nous. Ses gestes sont doux. Experts. Elle me connaît mieux que moi-même, et moi, j’ai de plus en plus envie de plonger en elle, de l’explorer. « Suçe-moi », m’ordonne-t-elle doucement. Je n’ai jamais vu de si près le sexe d’une femme. Il est épilé et sent bon. Entre ses cuisses, je m’installe. C’est doux, mes doigts cheminent entre ses lèvres et ma langue se glisse. Le goût est un peu salé, pas acide du tout. La sentir trempée sous mes doigts, frémir, durcir, se contracter sous ma langue... Ça me fait vraiment de l’effet.

Nous faisons l’amour ainsi, l’une précédant l’autre puis la suivant, mêlant caresses, fous rires, petits mots doux, et tentatives acrobatiques
pour réussir à coller nos deux sexes frissonnants l’un à l’autre. Moi, je mime tout ce qu’elle me fait, elle pousse mes doigts à l’intérieur d’elle.
Et me murmure : « Encore ! » « Viens ! » « Ose ! » et je fais tout ce qu’elle me dit. Jusqu’au moment où je sens qu’entre ses doigts, sa langue et ses lèvres si précises, je... jouis, aussi fort, peut-être plus, qu’entre les mains d’un homme, et l’idée que c’est grâce à cette fille, m’excite encore davantage. Elle me laisse reprendre mon souffle et recommence, malgré moi, tout doucement, et je repars... Puis je me blottis contre elle, sans plus aucune peur, ni retenue. Elle me sourit, et doucement guide ma tête de nouveau vers son sexe, où je me perds délicieusement, en essayant d’être aussi délicate qu’elle, aussi attentive. « Oui, comme ça » Elle m’aide de ses mots. Puis je la sens à son tour, se contracter tout entière, et de sa main elle m’intime d’arrêter. J’ai l’impression qu’elle ne respire plus, comme si elle était emportée loin de moi par une vague, je n’ose plus faire un geste. Puis elle revient à elle doucement, et moi je n’en reviens pas de cette violence. C’est étrange, une femme qui jouit... Nous nous affaissons toutes les deux, épuisées par ce corps à corps torride

Nos corps sont moites, nos têtes pendent dans le vide du lit défait. Ma douce Elsa propose un bain. Plongées dans la pénombre et la mousse délicatement parfumée, nous sommes allongées comme des amantes. C’est doux, intime. Naturel... , c’est l’histoire d’une nuit, A la sortie du bain, Elsa se rhabille et me quitte, presque brutalement. je suis vidée. Elle m’embrasse. Un baiser tendre, une langue douce, une dernière fois,
et elle disparaît. Moi, je reste là, allongée seule sur le lit de la chambre d’hôtel, bouleversée.

Luna M. Marie-Claire