Tout s'est passé très vite, j'étais soûle de vent, je l'ai allongé dans l'herbe fraiche, je voyais dans ses yeux le mouvement des nuages. Je m'agrippais à sa taille. Je ne l'entendais plus, je voyais le mouvement de ses lèvres, de sa bouche, de ses doigts qui désignaient l'horizon. Je l'ai interrompu en plaquant mes lèvres sur les siennes, ma langue chaude s'est enfouie dans sa bouche, un feu me ravageait l'intérieur, j'ai passé mes doigts sous ses vêtements, sur la peau de ses flancs. Je l'ai vu frissonner, il m'a devinée ... J'ai relevé ma robe et je me suis empalée sur son mat, indécent de vigueur, me laissant pénétrer avec délice. Il entrait en moi, ses mains sur mes seins chauds, j'ai mordu son cou et ma salive s'est glissée sur sa peau. A l’abri des buttes et des taillis, nos corps se mêlerent. Mon étui chaud et humide absorbait goulument sa verge, l'engloutissait et la brûlait. Je m'empalais sur lui, doucement, interminablement, je ralentissais ma descente, la reprenais. Cette lente pénétration affolait nos sens. Je m’offrais à son plaisir, à mon plaisir, sensation délicieuse, affolante. Il était en moi, et plus rien ne comptait.
Pendant quelques secondes nous restions immobiles l'un sur l'autre, l’un dans l’autre. Je lui souriais et me penchais vers ses lèvres, savourant mes propres sensations comme les siennes. Mes moiteurs intimes enveloppait son sexe. J'enveloppais son mat de mon ventre brûlant. Je me soulèvais un peu et coulissais à nouveau, les yeux à moitié fermés, Je m'agitais, m'empalais un peu plus, sur son sexe qui se tendait et s'allongeait dans mes chairs. Je me frottais, me soulèvais, redescendais, ondulais, pénétrations puissantes. De mes muqueuses, je le suçais, l’aspirais, le tirais, le poussais, m'appliquais, en jouant de son corps pour qu'il puisse mieux venir se perdre au plus profond de moi. Mes seins lourds et mobiles se mirent à ballotter librement sous mon corsage entrouvert. Il les empoigna et les palpa de ses deux mains, puis serra mes deux fesses pour bien se planter au fond de moi. Son corps inondé de sueur luisait sous la lumière. Je m’empalais maintenant de façon sauvage, puis désordonnée, le suppliant de jouir vite en moi.
Une ultime envolée, nous touchions aux nuages, j'avalais ses cris, mêlés d'agonisantes plaintes, nos corps furent agités par de violents frissons, Nous nous contrôlions plus ... il se lâcha et se rependit, jaillissante osmose, en une vive et abondante apothéose, comme foudroyé au sein du ciel bleu. Je m’effondrais sur lui en le couvrant de baisers. Après une ultime convulsion, nos corps se relacherent, épuisés, ne formant plus qu’un seul être.