Mathilde, mon professeur de violoncelle demeurait une très belle femme malgré ses 50 ans. Mais, tout novice que j'étais, j'avais discerné en elle une beauté particulière faite de charme à discrétion. Sa féminité, elle la cachait sous des robes souvent trop longues, trop austères, pour ne pas camoufler des trésors riches en sensualité. Tout dans sa gestuelle appelait à la découverte...
Il m'arrivait parfois, lorsque je songeais à elle, de me caresser jusqu’à la jouissance, j'imaginais Mathilde juste revêtue d'un jupon de tulle noir, ne jouer que pour moi dans l’intimité d’une alcôve, ses cheveux étalés en boucles sur ses épaules de danseuse d’opéra.A la vérité, je ne lui avais jamais avoué que ses cours étaient un faux prétexte visant à dissimuler le désir d'un rapprochement plus intime.
Pour ce dernier cours, Mathilde avait délicatement ouvert, avec une certaine fébrilité, mon paquet cadeau contenant des bas.
- Mais, dis-moi, Benjamin... pourquoi m'as-tu donc offert ces bas ?
- Je suis sûr que vous aimerez, d’ailleurs je l’ai lu dans vos yeux quand vous les avez découvert, lui répondis-je un tantinet gêné
- Benjamin, tu peux me tutoyer si tu le veux, cela ne me dérange pas, nous nous connaissons suffisamment maintenant.
- Ecoute Benjamin, reste là, tu vas m'attendre un moment ...
Était-ce par politesse ou pour ne pas me contrarier, elle s’était éclipsée un instant, Du fond de la chambre voisine, elle m’interpellait :
- Puisque c'est notre dernier cours, ouvre donc la bouteille de champagne qui dort dans le réfrigérateur !
Je faisais sauter le bouchon de la bouteille de champagne dans l’espoir que les bulles me désinhibent un tantinet. Je désirais cette femme, sans pouvoir lui avouer. Les effluves d’alcool, moi qui ne buvait jamais, pourraient peut être m’aider à vaincre ma timidité.
Installé dans le canapé, j'avais écouté chaque bruit qui aurait pu interpeller mon imaginaire. Je songeais à des bruissements de tissus, mais c’est la sonorité suggestive de l’eau ruisselante sur la peau d’une femme qui avait entrouvert un instant une brèche dans mes égarements. Mathilde était en train de se doucher. Qu’avait-elle en tête, pour entamer une mise en beauté, peut être une transformation que je n’osais plus espérer, j'avais entrouvert un peu plus la porte de la chambre déjà entrebâillée, espérant voler une image furtive de sa nudité. Le bruit de l’eau avait cessé.
- Benjamin, je suis à toi dans cinq minutes, disons ...enfin tu verras ! Commence !
Le bruit du liquide coulant dans le cristal des verres avait rassuré Mathilde ; j'osai alors une tentative d’apercevoir Mathilde dans l’intimité de sa chambre. L’entrebâillement de la porte m'a alors offert une vision à laquelle je pense encore aujourd'hui. Mathilde, juste vêtue de rien, assise sur le rebord de son lit, était en train d’enfiler ses bas. Avec application, de la pointe des pieds jusqu’en haut de ses cuisses elle faisait glisser la matière soyeuse, l’ajustant aux mieux au galbe de ses jambes. Avec raffinement, elle les avait attachés dévoilant par la même occasion l’image sublime de sa croupe enorgueillie par les portes jarretelles. Le reflet du miroir lui renvoyait l’éclat de la féminité dans toute sa splendeur, la beauté d’une femme qui renait à la vie. Lorsque mes yeux s’étaient arrêtés sur le visage de Mathilde, j'avais découvert, avec fascination, une nouvelle femme. De grands yeux noirs étincelants, les cils de rimmel maquillés, une bouche pulpeuse de rouge à lèvre teintée, avaient métamorphosé l’austère professeur en héroïne séductrice d’un roman à inventer. J'en avais égaré tous mes doutes, cette fois j'en étais certain, le diabolique de sa féminité retrouvée reflétait une amante aux pouvoirs insoupçonnés
Sur ces entrefaites et mes réflexions intérieures, j'avais abandonné ma posture indiscrète et rejoint le confort du canapé, reprenant au passage une lampée de champagne. Avant qu’elle ne s’annonce, le parfum épicé de fragrances érotiques avait précédé le retour de Mathilde. Je me détestais pour ce que je venais de faire, violer, à son insu, l’intimité d’une femme dans sa mise en beauté, mais j'en jouissais aussi pour avoir eu l’audace de braver les interdits.
Puis elle était entrée, éclairant soudainement l’ambiance feutrée de la pièce de sensualité. Elle était rayonnante de séduction, ses cheveux en un chignon savamment structuré duquel s’échappaient quelques mèches. Un corsage de voile, laissait apercevoir par un jeu de transparence, une généreuse poitrine. Mais toute sa séduction résidait dans le choix de sa jupe moulant à la perfection des rondeurs féminines offrant en une seule vision, une cambrure divine sur des hanches suscitant à elles seules la concupiscence.
Je savais que sous le tissu noir moiré se cachait le somptueux corps d'une belle femme prête à être dévorée par un jeune loup affamé de sa maturité érotique. Mathilde, semblait émue par mon regard. Je lui avais tendu le verre dont elle s’était saisie, son regard maquillé planté au fond du mien. J'en avais baissé les yeux, troublé par l’audacieuse qui se révélait à moi.
- Regarde moi Benjamin, il faut se regarder au fond des yeux quand on trinque.
J'avais obéi, contraint de décrypter ses pensées obscures dans l’opacité de son regard langoureusement féminin.
Puis, osant l'insensé, je m’étais levé, j'avais contourné le canapé, posé mon verre sur un guéridon proche, et impulsivement, me campant derrière Mathilde, j'avais entrepris de lui ôter sa pince à cheveux. J'avais libéré sa chevelure, et étalé les boucles sur sa nuque et ses épaules assortissant mon geste d’un « c’est beaucoup mieux ainsi. »
- Que fais-tu Benjamin ? Je n’aime pas laisser mes cheveux aller ...
- Que cherches-tu Benjamin ? Me faire rougir, tu as réussi »
Effectivement les joues de Mathilde s’étaient empourprées. Pour se donner une contenance face à ce trouble qui la gagnait, elle avait avalé une longue gorgée de Champagne. J'avais prolongé mon audace, glissant ma main à la base de la nuque de Mathilde, ne manquant pas d’effleurer ses épaules. Elle s’était laissée faire, avec dans son port de tête une nette tendance à l’abandon. Ses yeux s’étaient doucement clos sous mes doigts caressant, et c’est ainsi, lorsque mes mains s’étaient égarées un peu plus loin sous son corsage échancré, qu’elle avait ressenti des frissons parcourir son corps. Elle s’abandonnait doucement vers cet état si doux et si particulier qu'est le début de l'abandon.
Il y avait si longtemps que les mains d’un homme ne l’avaient pas effleurée. Elle avait bien eu un ou deux amants, dans la fugacité, mais rien qui n’imprime son cerveau de souvenirs frappants. Moi, ce jeune homme, sans son consentement, je ranimais un érotisme dont elle avait oublié jusqu’à la signification. Au fond, elle espérait que je franchisse les limites d’une irréversible tentation.
Perdue dans ses égarements, elle désirait peut-être que je lui avoue que je la désirais. Peut être ne serait-ce qu’une aventure de plus, une expérience sexuelle pour le jeune homme séduisant que j'étais. Elle n’avait plus accordé aucune importance à toutes mes questions lorsque, dans son cou, elle avait ressenti ma bouche humide et chaude se poser et descendre, d'abord sur son épaule, puis, plus bas ...
Les frissons léchaient maintenant ses jambes, de ses chevilles fines jusqu’en haut de ses cuisses. Appliqué à découvrir le goût de sa peau sous mes lèvres, sous ses dentelles, je lui étais apparu comme un divin trublion. Elle avait préféré pourtant se détacher de mes érotiques divagations pour me faire une proposition concrète
- Si nous allions dîner Benjamin ? accorde moi ce dîner si tu veux bien ...
- A une seule condition toutefois... rajouta-t'elle en tendant vers moi son visage
Sans attendre son accord, j'avais plaqué mes lèvres contre les siennes, mon corps contre son corps, pris sa tête entre mes mains, et je m’étais appliqué dans un long baiser profond et mouillé, de ceux dont elle avait oublié la saveur et la félicité. Je venais de baiser sa bouche, mon sexe et mon esprit en étaient étourdis.
- Condition remplie ! avait-elle ajouté lorsque, ivre de sa saveur, j'avais relâché l’étreinte de ma bouche intrépide. Ses dentelles de désir étaient toutes étalées
Lorsqu’elle s’était levée pour prendre son manteau, j'avais enrobé la silhouette de cette femme d’un regard doux, celui d’un jeune homme ému par la délicatesse de la féminité murissante. Je n’osais plus la regarder, de peur qu’elle ne me repproche mon baiser.
Sur le parcours jusqu’au restaurant, elle n’avait pas arrêté de parler, comme elle ne l’avait jamais fait auparavant, se disant si heureuse de sortir, si contente que j'ai accepté son invitation, si chanceuse de m’avoir rencontré. Et moi, je l’écoutais tout simplement enchanté de son rayonnement. Puis elle s’était interrompue, brutalement, comme si le temps s’était suspendu, et m’avait embrassé amoureusement et goulûment à la fois sous le regard pétrifié des passants anonymes. Je lui avouais l'inavouable:
- Mathilde, tu devrais avoir honte de me faire bander en public.
- Mais, Benjamin, c’est cela qui me plait.
Nous étions entrés dans le petit restaurant.... Une fois installée dans un coin discret, elle m’avait interrogé de nouveau :
- Benjamin, j’ai une question à te poser. pourquoi des bas ? Tu ne veux pas me répondre. Et bien je vais te dire ce que je pense. le jeune homme que tu es, a commencé à imaginer une femme dont tu rêve, et cette femme, c'était moi...
- Tu as raison en partie, mais je ne voulais pas t’avouer que... que tu me plaisais ...beaucoup ... et que j’avais aucune chance, perdu au milieu de tes autres élèves,
- Mais Benjamin ? Comment pouvais je penser que ?
Elle était sidérée par ces aveux soudain, sans pouvoir m'avouer, je l'ai su après, que certains soirs, une fois les cours finis, elle avait espéré que moi, Benjamin, je l’effeuille doucement avant de lui faire l’amour.
Les égards que je lui accordais en ces instants étaient en train d'instaurer cette confiance en elle qu’elle avait perdu.
- Benjamin, tu es si vivant, si émouvant, si....
Alors qu’elle essayait sans pouvoir y parvenir de se trouver une excuse pour ne pas succomber, j'avais glissé discrètement une main sur sa jupe , puis sous sa jupe , empourprant par mon audacieuse attitude , les joues de Mathilde, déjà bien rosies par les effluves de Chianti.
Une fois sortis du restaurant, sous la pluie, j'avais enrobé Mathilde de mes bras. Nous avions couru de porte cochère en porte cochère essayant de s’abriter des averses plus violentes, mais lorsque nous avions enfin rejoint l’appartement, nous étions trempés. Mathilde s’était ébrouée alors que je l'aidais à se dévêtir. Sous le manteau elle exhalait des fragrances de parfum épicé de sensualités érotiques. Dans l’urgence, elle m'avait embrassé avec fougue, de la fièvre dans le regard, de la faiblesse dans ses frissons éparpillés sur tout son corps et jusque sous sa peau.
Une attirance presque magnétique planait au dessus de nous. A chacune des respirations de Mathilde, je ressentais sa lourde poitrine gonfler et cet effleurement tout en chaleur avait éveillé une troublante gourmandise de dévorer ses seins.
Avec une douceur presque féminine, j'avait défait un à un les boutons du corsage de Mathilde, glissant de temps à autre une main chaude sur son ventre. En totale confiance, elle avait redécouvert ces plaisirs sourds et imprégnant qui font qu’une femme décline lentement vers un bien être sensuellement érotique. Elle avait redécouvert les bienfaits des caresses masculines, l’agréable douleur des morsures tactiles sur des seins avides de baisers, et cette douce chaleur envahissant les entrailles avant que de mouiller les dentelles intimes ...
Elle avait redécouvert, alors que je poursuivais son effeuillage savant, combien il était bon de désirer et d’être désirée. Elle en avait tout oublié, la différence d’âge n’était plus une barrière. Elle savait dans mon regard qu’elle allait m'aimer, moi ce tendre jeune homme si ce n’était jusqu’au bout de la nuit, au moins jusqu’au bout de ses désirs. Je m’étais arrêté de la déshabiller lorsque après lui avoir ôté une douce culotte de soie, alors qu’elle n’était plus que juste vêtue de bas, je lui avais clamé :
- Tu es tellement belle
Mes paroles élogieuses l’avaient désorientée au point que, sur l’instant, elle avait déposé avec grâce les rondeurs de sa croupe, et écarté ses cuisses avec une indécence suffisamment calculée pour que je découvre son sexe peau de pêche et sa fente gourmande.
Le regard que je lui portai oscillait entre admiration et exploration, désir de découverte mais aussi stupéfaction. Cette femme offerte dont j'avais si souvent rêvé était en train de se concrétiser, là sous mes yeux ébahis et brillants de désirs illimités. Mon approche était malhabile, imprégnée de désir et de timidité. Mais les yeux de Mathilde, d’habitude si discrets, reflétaient un encouragement à plus d’audace de ma part, repoussant les frontières des limites autorisées par cette morale qu’on m'avait inculqué.
Elle si volubile en début de soirée, s’avérait soudainement muette, dans l’attente discrète que je lui appose mes lèvres sur son sein puis sur ses lèvres intimes, émouvantes tant elles m'étaient offertes, insolentes, presque scandaleuses.
M’approchant doucement de son trésor, entre ses cuisses ouvertes, je m’étais délecté, sous la douceur de mes doigts fébriles de cette humidité signifiant « je te veux », alors même que Mathilde, déjà plissait ses yeux.
Son bouton merveilleux, gorgé d’une impatience au plaisir, appelait au délit, à un viol consenti de sa troublante féminité. Comme une prière, elle m’avait invité, oubliant les manières et les civilités.
- Viens Benjamin. Je t'offre mon corps,
- fais ce que tu veux de moi, je te désire tant, et, si tu savais, bien plus que ça !
- Combien de fois n’ai-je rêvé que tu caresses et ouvre mes cuisses pour venir t’y glisser et t’abreuver du plaisir que tu pourrais me donner.
Loin des inhibitions, de ma bouche, j'avais parcouru chaque parcelle de sa peau Sous les frémissements de sa peau inondée de codes érotiques. Au bord de la rupture, elle se voulait décadente, pour retrouver le goût des amours impudiques, j'avais écarté un peu plus grand ses cuisses, mon regard captivé par la louve attirante, ma bouche folle de désir pour son sexe licencieux.
La si respectable Mathilde, professeur de violoncelle, venait entre mes bras d'éveiller en moi le regret de n’avoir pas osé plus tôt.
Mon sexe, bandé à l’extrême, je m'apprêtais à lui faire l'amour, à la baiser et même plus encore tellement son abstinence se révélait à présent douloureusement stupide. Son désir à elle était bien différent. Elle était femme à prendre son temps, elle était femme généreuse, tactile et envoûtante, mais aussi tendre amante, quémandant des mots d’amours et des baisers, tout aussi bien que des caresses plus audacieuses. Son goût prononcé pour la sensualité, lui avait valu bien des déboires. Son attirance pour l’érotisme l’avait poussée bien malgré elle, à se perdre dans des aventures aussi sensuelles qu’illusoires.
Elle aimait faire l’amour, elle aimait s’offrir en partage dans des étreintes aussi voluptueuses que censurées, mais elle aimait aussi désirer et être désirée car elle souffrait d’une grande carence affective, elle endurait le manque d’amour comme l’attribut de son destin. Alors, quand elle m'avait regardé, sa bouche dévorante, le plaisir au bleu de ses paupières, elle avait décidé instinctivement qu’elle allait m’aimer, moi ce jeune homme insolent qui l’avait détourné de ses vœux de chasteté, qu’elle allait m’adorer
Elle était sous mon charme. Avec délicatesse, mais aussi de la fébrilité dans ses gestes désordonnés, elle m'avait débarrassé de ma chemise trop sage. J'étais fort bien fait, une beauté presque rare.
- J'ai envie de te toucher, envie de te sentir, Benjamin. Viens près de moi.
Elle m’avait caressé, de la base de son cou jusque sous mon bas ventre, s’égarant longuement sur mon poitrail musclé, en baisers parfumés et morsures innovantes. J'avais aimé la regarder me caresser ainsi.
Alors sans prévenir, tendrement, je m’étais allongé sur elle, la couvrant de baisers des pieds jusqu’à la tête, et en accord parfait avec les attentes discrètes de Mathilde, et je l’avais pénétrée ... doucement, lentement, profondément. Mathilde avait gémi, puis, honorant l’érotique intrusion de spasmes et de frissons, elle avait presque inconsciemment enfoncé ses ongles dans mes fesses musclées, m’invitant, le souffle haletant, à la prendre plus violemment.
- Benjamin, Je veux que tu te perdes en moi, m'avait-elle murmuré, te noyer dans ma source, aime moi et donne moi tout de toi !
Au bord des yeux noirs de Mathilde deux perles s’épanchaient, deux larmes de plaisir délatrices d’émotion et de désillusion. Le souffle court, mon sexe bandé à l’extrême, moi, Benjamin, la baisait avec passion, envahissant sa fente des amours interdites, unissant Mathilde, ma maîtresse adorée à mon proche destin.
- Je t’aime Mathilde, j’ai tant besoin de toi.
Elle avait compris les sentiments que j'éprouvais dans ma manière de la dévorer, un mélange de pudeur et de voracité. Elle s’était prêtée totalement en abandon au jeu suave de mes lèvres, sur sa poitrine généreuse, sur ses tétons langoureusement frissonnants, jusqu’à ne plus pouvoir résister à ses pulsions, ses désirs réprimés.
S’arrachant à ma voracité voluptueuse, elle s’était saisie du premier vêtement à portée de sa main, par pudeur ou par magie, enveloppant sa nudité d’une tendancieuse provocation. Elle avait enveloppé son exquise féminité d’une chemise de soie, dévoilant entre pudicité et incitation, la peau satinée de ses seins blancs Lorsqu’elle avait quitté la couche, décor feutré de nos ébats, j'avais vu se défiler la silhouette d’une femme que j' adorais. Ses cheveux ébouriffés, ses yeux cernés de bleu, m’avait ému, m’avait troublé, tant Mathilde se révélait bien plus amante que je n’y croyais.