Du monde dans ce sauna, trop de monde. Des couples, légitimes ou illégitimes, ou des couples de plaisir. Je descends dans le jacuzzi désert. Je m'allonge dans les bulles, doigts de pieds en éventail, yeux fermés. Je ne pense plus, je vogue en dérive, je flotte au gré des remous, tête en arrière, ma quincaillerie ramollie est ballottée par les vagues.
Une bulle différente des autres vient bientôt caresser ma cuisse. Une main feminine ? La main s'aventure...je referme les yeux et ouvre un peu mes jambes. elle remonte sa main le long de l'intérieur de ma cuisse, au delà du raisonnable. Les conséquences ne tardent pas. Je me redresse. J'éparpille mes doigts sur son corps ;
Mes yeux avides de connaissance partent à la découverte de cette géographie offerte et consentante. La peau est douce, vibrante, délicate. Ses mains continuent de m'explorer; je les laisse me découvrir intimement. J'y réponds avidement, parcourant monts et vallées pour y croiser des frémissements nouveaux.
Je prends sa main, emmène cette nymphe hors de l'eau vers une de ces alcôves qui sera ce soir, pour nous seuls, un cocon intime, égoïste et sensuel. Elle s'allonge sur le dos, indécente et pudique. Mon souffle est court, sa poitrine monte et descend doucement, gonflant ses seins. Sa main m'a pris, me caresse... Mon désir monte, ses yeux sont sourires. Mes mains parcourent ses pieds, détaillant chaque orteil, puis ses mollets, ses cuisses qui s'ouvrent à nouveau.Je m'insinue doucement, puis parcours ses reins, gravis son dos, rejoins ses épaules qui soudainement s'effondrent ; elle lâche un soupir long et profond et glisse dans une évanescence insondable. Remontant lentement le long de ses cuisses entrouvertes, je commets l'irréparable en frôlant son sexe.
Elle m'offre alors sa croupe en se cambrant, s'ouvre plus. Je ne résiste pas. Ma bouche parcourt ses reins, sa respiration devient haletante, elle gémît, s'appuie plus fort sur ma main, s'y caresse longtemps, longuement, passionnément. Sa main m'a retrouvé. Mes doigts flirtent en elle qui me laisse faire à ma guise, s'abandonnant totalement. Je couvre ses reins de baisers, ma main et mes doigts se font toujours plus pressants, plus invasifs, ses gémissements deviennent plus forts, sa bouche est ouverte sur des halètements rauques. Je recherche son plaisir. Elle m'aide à le découvrir, me guide par ses mouvements puis se tétanise violemment sur ma main qu'elle emprisonne entre ses cuisses. Un cri, des secousses, un tremblement qui semble ne plus finir. J'ai posé ma joue au creux de ses reins, comme pour apaiser ses convulsions. Elle s'effondre, s'apaise, garde ma main humide sous son mont de Vénus, m'emprisonne un instant qui semble une éternité. Puis se retourne, libérant l'objet de ses plaisirs, me sourit, me tend les bras et je plonge vers elle dans un enlacement puissant
comme si nous ne voulions ne faire qu'un, souffles partagés, corps en sueurs, seuls au monde sur un océan apaisé.