Ce soir là, nous étions cote à cote, chez elle, dans le grand canapé, était-ce in signe de sa part, elle m'était apparue rayonnante de séduction, ses cheveux en un chignon savamment structuré duquel s’échappaient quelques mèches. Un corsage de voile, laissait apercevoir par un jeu de transparence, une généreuse poitrine. Sa séduction résidait aussi dans le choix de sa jupe moulant à la perfection des rondeurs féminines offrant en une seule vision, une cambrure divine sur des hanches suscitant à elles seules la concupiscence. Je savais que sous le tissu noir moiré se cachait le somptueux corps d'une belle femme, prête, j'en étais convaincu, à être dévorée par un jeune loup affamé de sa maturité érotique.
Marie, était une très belle femme malgré ses 50 ans, j'avais discerné en elle une beauté particulière faite de charme à discrétion. Sa féminité, elle la cachait sous des robes souvent trop longues, trop austères, pour ne pas camoufler des trésors riches en sensualité. Tout dans sa gestuelle appelait à la découverte ... Il m'arrivait parfois, lorsque je songeais à elle, de me caresser jusqu’à la jouissance, j'imaginais Marie juste revêtue d'un jupon de tulle noir, ne jouer que pour moi dans l’intimité d’une alcôve, ses cheveux étalés en boucles sur ses épaules de danseuse d’opéra. A la vérité, je ne lui avais jamais avoué que ses cours étaient un faux prétexte visant à dissimuler le désir d'un rapprochement plus intime.
Marie, semblait émue par mon regard. J'en avais baissé les yeux, profondément troublé par ce qui était en train de se passer entre nous. Nous nous somme regardés un moment. Puis, osant l'insensé, j'avais libéré sa chevelure, et étalé les boucles sur sa nuque et ses épaules,
- Que faites-vous Louis ? Que cherchez-vous ? A me faire rougir, vous avez réussi !
Les joues de Marie s’étaient empourprées. J'avais prolongé mon audace, glissant ma main à la base de la nuque de Marie, ne manquant pas d’effleurer ses épaules. Elle s’était laissée faire, avec dans son port de tête une nette tendance à l’abandon. Ses yeux s’étaient doucement clos sous mes doigts caressant, et c’est ainsi, lorsque mes mains s’étaient égarées un peu plus loin sous son corsage échancré, et qu’elle avait ressenti des frissons parcourir son corps, qu'elle s’abandonnait doucement vers cet état si doux et si particulier qu'est le début de l'abandon.
Il y avait si longtemps. Elle avait bien eu un ou deux amants, mais rien qui n’imprime son cerveau de souvenirs frappants. Moi, ce jeune homme audacieux, je ranimais, sans son consentement à priori, un érotisme dont elle avait oublié jusqu’à la signification. Au fond, elle espérait que je franchisse ces limites.
Perdue dans ses égarements, elle semblait absente lorsque, dans son cou, ma bouche humide et chaude osa se poser et descendre, d'abord sur son épaule, puis, plus bas ... Les frissons léchaient maintenant ses jambes, de ses chevilles fines jusqu’en haut de ses cuisses. Appliqué à découvrir le goût de sa peau sous mes lèvres, sous ses dentelles, je lui étais apparu comme un divin trublion. Elle s'était retournée soudain et m'avait embrassé avec fougue, de la fièvre dans le regard, de la faiblesse dans ses frissons éparpillés sur tout son corps et jusque sous sa peau. Une attirance presque magnétique planait au dessus de nous.
J'avais enrobé Marie de mes bras. Elle exhalait des fragrances de parfum épicé de sensuels arômes, A chacune de ses respirations, je ressentais sa lourde poitrine gonfler et cet effleurement tout en chaleur avait éveillé chez moi une troublante envie de dévorer ses seins. Avec douceur et méthode, j'avais défait un à un les boutons de son corsage, glissant de temps à autre une main chaude sur son ventre. En totale confiance, elle avait redécouvert ces plaisirs sourds qui font qu’une femme se donne lentement. Elle avait redécouvert les bienfaits des caresses masculines, l’agréable douleur des morsures tactiles sur des seins avides de baisers, et cette douce chaleur envahissant ses entrailles avant que de mouiller ses belles dentelles intimes ...
Elle avait redécouvert, alors que je poursuivais mon effeuillage savant, combien il était bon de désirer et d’être désirée. Elle en avait tout oublié, la différence d’âge n’était plus une barrière. Elle savait dans mon regard qu’elle allait m'aimer, moi ce tendre jeune homme si ce n’était jusqu’au bout de la nuit, au moins jusqu’au bout de ses désirs. Je m’étais arrêté de la déshabiller lorsque après lui avoir ôté une douce culotte de soie, alors qu’elle n’était plus que juste vêtue de bas. Elle avait écarté ses cuisses avec une indécence suffisamment calculée pour que je découvre son sexe peau de pêche et sa fente gourmande. Le regard que je lui portai oscillait entre admiration et exploration.
Cette femme offerte dont j'avais si souvent rêvé était en train de se donner à moi, là sous mes yeux ébahis et brillants de désirs illimités. Mon approche était encore malhabile, imprégnée de désir et de timidité, mais les yeux de Marie, d’habitude si discrets, reflétaient un encouragement à plus d’audace de ma part. Elle si volubile, s’avérait soudainement muette, dans l’attente discrète que je lui appose mes lèvres sur son sein puis sur ses lèvres intimes, émouvantes tant elles m'étaient offertes, insolentes, presque scandaleuses. M’approchant doucement de son trésor, entre ses cuisses ouvertes, je m’étais délecté, sous la douceur de mes doigts fébriles de cette humidité que j'interprétais comme un signe d'encouragement, alors même que Marie, déjà plissait ses yeux. Son bouton merveilleux, gorgé d’une impatience au plaisir, appelait au délit, à un viol consenti de sa troublante féminité.
Comme une prière, elle m’avait invité, oubliant les manières et les civilités.
- Louis ! Je vous offre mon corps ! Venez ! Je vous désire tant, et même, si vous saviez, bien plus que ça !
- J'ai souvent rêvé de vous ouvrir mes cuisses pour que vous veniez y glisser et vous abreuver du plaisir que vous venez de me donner.
J'avais parcouru chaque parcelle de sa peau sous ses frémissements érotiques. Au bord de la rupture, elle se voulait décadente, pour retrouver le goût des amours impudiques. La si respectable Marie, venait entre mes bras d'éveiller en moi le regret de n’avoir pas osé plus tôt. Mon sexe, bandé à l’extrême, je m'apprêtais à lui faire l'amour, à la baiser et même plus encore, tellement son abstinence se révélait à présent douloureusement stupide. Son désir à elle était bien différent. Elle était femme à prendre son temps, elle était femme généreuse, tactile et envoûtante, mais aussi tendre amante, quémandant des mots d’amours et des baisers, tout aussi bien que des caresses plus audacieuses. Elle aimait faire l’amour, elle aimait s’offrir en partage dans des étreintes aussi voluptueuses que censurées, mais elle aimait aussi désirer et être désirée. Alors, quand elle m'avait regardé, sa bouche dévorante, elle avait décidé instinctivement qu’elle allait m’aimer, moi cet homme insolent qui l’avait détourné de ses vœux de chasteté.
Elle était sous mon charme. Avec délicatesse, mais aussi de la fébrilité dans ses gestes désordonnés, elle m'avait débarrassé de ma chemise trop sage. Elle m’avait caressé, de la base de son cou jusque sous mon bas ventre, s’égarant longuement sur mon poitrail musclé, en baisers parfumés et morsures innovantes. J'avais aimé la regarder me caresser ainsi.
- Louis ! J'ai envie de vous sentir ... de vous sentir en moi ! Venez !
Alors sans attendre plus longtemps, tendrement, je m’étais allongé sur elle, la couvrant de baisers des pieds jusqu’à la tête, et je l’avais pénétrée ... doucement, lentement, profondément. Marie avait gémi, puis, honorant l’érotique intrusion de spasmes et de frissons, elle avait presque inconsciemment enfoncé ses ongles dans mes fesses musclées, m’invitant, le souffle haletant, à la prendre plus violemment.
- Louis, Je veux que vous vous perdiez en moi, m'avait-elle murmuré, vous noyer dans ma source, aimez moi et donnez moi tout de vous !
Au bord des yeux noirs de Mathilde deux perles s’épanchaient, deux larmes de plaisir délatrices d’émotion et de désillusion. Le souffle court, mon sexe bandé à l’extrême, moi, Louis, je la baisais avec passion, envahissant sa fente des amours interdites, m'unissant à Marie, désormais ma douce maîtresse.
Blottie contre moi, Marie avait compris les sentiments que j'éprouvais dans ma manière de la dévorer, un mélange de pudeur et de voracité. Elle s’était prêtée totalement en abandon au jeu suave de mes lèvres, sur sa poitrine généreuse, sur ses tétons langoureusement frissonnants, jusqu’à ne plus pouvoir résister à ses pulsions, ses désirs réprimés.
J'étais sous le charme de cette femme qui pouvait, à la moindre caresse, frissonner avant que de se perdre très rapidement dans un plaisir intense. Étaient-ce ses fantasmes qui guidaient la montée du désir, ou bien le désir qui esquissait ses fantasmes. Le fait est, qu’elle était capable de jouir très rapidement, et, très fièrement je m'en étais approprié la légitimité. Je n'avais pas vraiment tort, elle avait confiance en moi, cette confiance qu’elle avait perdu envers la gente masculine. L’honnêteté sentimentale dont je l’honorais, cette générosité peu coutumière chez la plupart de ses rares amants, ces deux qualités essentielles l’avaient émue engendrant une jouissance particulière, doux mélange de tendresse et de jouissance sexuelle.
J'avais emporté Marie à moitié nue dans mes bras et l’avait déposée amoureusement sur le lit défait. Avant de se lover contre moi, elle m'avait délicatement défait ma chemise, puis me l'avait ôtée en faisant glisser ses mains fiévreuses sous le tissus de coton. Nous nous étions allongé tous les deux, nos membres enchevêtrés, nos peaux et nos odeurs mélangées, et Mathilde avec tendresse et sensualité avait laissé longtemps ses doigts parcourir la ma poitrine. Elle aimait ces moments de tendresse qui succèdent à l’impétuosité de la jouissance, puissante, démesurée. Elle aimait ce silence qui s’instaure alors, où l’on peut entendre à nouveau les battements des cœurs s’harmoniser. Elle avait savouré ces instants comme un vrai bonheur presque insolite.
- Vous savez, Louis, m'avait-elle murmuré, j’ai cruellement manqué de tendresse, dans mon enfance, puis ma jeunesse. Je ne parle pas d’amour, de l’amour, j’en ai eu sous des formes détournées...
Emu par cette maîtresse femme redevenue enfant, je caressais les cheveux déliés de Mathilde, de la tendresse au bout des doigts.
S’arrachant à ma voracité voluptueuse, elle s’était saisie du premier vêtement à portée de sa main, par pudeur ou par magie, enveloppant sa nudité d’une tendancieuse provocation. Elle avait enveloppé son exquise féminité d’une chemise de soie, dévoilant entre pudicité et incitation, la peau satinée de ses seins blancs
Lorsqu’elle avait quitté la couche, décor feutré de nos ébats, j'avais vu se défiler la silhouette d’une femme que j' adorais. Ses cheveux ébouriffés, ses yeux cernés de bleu, m’avait ému, m’avait troublé, tant Mathilde se révélait bien plus amante que je n’y croyais.