Dans les œuvres du Pérugin, comme dans celles du Pinturicchio, ou du jeune Raphaël qui aurait été son élève, le paysage n'est pas considéré comme un simple élément décoratif à l'arrière-plan du tableau. Un dialogue doit s'établir entre le paysage et les figures du premier plan, visant à inscrire celles-ci dans un vaste espace, selon des rapports harmonieux. Cette interprétation a pour effet de permettre au peintre de trouver dans son tableau un équilibre parfait entre l'évocation du réel et la construction mentale.
Pietro di Cristoforo Vannucci, dit le Pérugin (1448-1523), est un peintre italien de la Renaissance appartenant à l'école ombrienne, qui a été l'un des maîtres de Raphaël. Il a peint surtout des tableaux religieux, multipliant madones élégantes et anges mélancoliques sans beaucoup de variété, « travaillant dans la religion pour s’enrichir».
Le Pérugin s'est formé en étudiant les œuvres de Piero della Francesca et de Verrocchio, dont il a probablement été l'élève. Il découvre la manière flamande du paysage et le portrait naturaliste.
Le Pérugin a fortement influencé Fiorenzo di Lorenzo ainsi que, dans son début, Raphaël qui l'avait lui-même choisi comme maître.