C'est bien parce que c'est mal, c'est mal parce que c'est bien
Leon BLUM - les années folles
Henri de TOULOUSE-LAUTREC - au salon de la rue des moulins
Sous l'œil sévère de « Madame » (la patronne qui fait régner la discipline), quatre femmes en peignoir — ou simplement en combinaison — se vautrent par ennui sur les coussins rembourrés des divans en peluche dans le décor oriental de la maison close La Fleur blanche du no 6 de la rue des Moulins. À droite, une prostituée soulève sa jupe pour dévoiler ce qu'elle a à vendre aux clients potentiels1.
Synthèse des travaux de Lautrec sur la prostitution, cette oeuvre est traitée comme une grande peinture d’histoire. Le thème évoque le quotidien des prostituées, l’examen médical.
La tension entre l’individualité et l’anonymat est au coeur du débat sur la prostitution en cette fin du XIXème siècle.
illustration musicale: Scott JOPLIN - Th entertainer
Scott Joplin est déjà un des compositeurs de ragtime les plus célèbres de l'histoire du jazz lorsqu'il compose cette musique. Il publie la partition de cette composition, avec un important succès, le 29 décembre 1902 chez John Stark & Son (en) de Saint-Louis dans le Missouri, puis en rouleau de piano pneumatique (à l'époque des phonographes d'avant le début de propagation des disques 78 tours des années 1910). Rapidement reprise et adaptée par de nombreux interprètes, elle est une des chansons les plus populaires de la Belle Époque, à l'image de Roses of Picardy dans la décennie suivante.