arpoma.com (art actualite histoire lieux)
home               retour
arpoma.com
N
jeudi 28 novembre 2024 - 22h31rech / rep
(6 sur 41)   (liste)
























BOYHOOD, Richard Linklater 2014 (saga societe)@@
(taille reelle) (grd ecran)


Mason, six ans, vit dans la banlieue d'Austin avec sa mère, Olivia, et sa soeur aînée, Samantha. Son compagnon parti, Olivia décide de reprendre sa vie en main et de s'installer à Houston où habite sa mère afin de suivre des études. C'est alors que celui-ci réapparaît. Cependant, Olivia a tourné la page et craqué pour l'un de ses professeurs. Mason verra son père, dont il se sent très proche, un week-end sur deux. Les années passent.

TELERAMA:
Montrer le passage des années sur les visages : un défi sur lequel butent une majorité de biopics et de fresques romanesques, malgré les progrès du maquillage et des retouches numériques. Richard Linklater, lui, a mis en œuvre une solution simple, quoique chronophage. Elle consiste à filmer les mêmes acteurs pendant douze ans. Boyhood est le résultat de cette expérience, la saga d’une famille d’Américains, au Texas, depuis le début des années 2000.
C’est bien une fiction, avec un scénario et deux vedettes, Patricia Arquette et Ethan Hawke. Mais le principe d’incertitude qui a régi le tournage, d’une année à l’autre, a induit un thème majeur : comment les enfants grandissent-ils ? Le petit dernier a 6 ans au début, 18 ans au bout de deux heures quarante. La possibilité d’assister à une telle transformation relève du prodige.
Le cinéaste brode, pour le reste, sur les événements « ordinaires » qui jalonnent une jeunesse, déménagements, remariages des parents, entrée au lycée puis à l’université… Parfois, ce presque rien est encore trop : le désenchantement qui gagne les adultes paraît schématique, appuyé, martelé. Boyhood témoigne, en tout cas, d’une belle constance obsessionnelle chez son auteur. Il a bouclé, en deux décennies, une trilogie sur le même couple à des âges différents, de Before Sunrise à Before Midnight, avec Julie Delpy et Ethan Hawke. Le voilà officiellement grand laborantin du temps qui passe dans le cinéma américain —