« À la fin des temps, Jésus Christ revient dans la gloire au-dessus des nuées, pour juger les vivants et les morts.
Son trône est l'arc en ciel qui figure les alliances entre Dieu et les hommes.
Avec la robe et la tunique de pourpre impériale, une mandorle de lumière, délimitée par toutes les hiérarchies angéliques, attestent que cet homme Jésus qui porte les stigmates de sa Passion est Dieu.
Ses pieds reposent sur un orbe de cristal figurant l'univers du crée. Sa transparence signifie que tout ce qui était caché depuis la création du monde va être révélé. Au ciel, des anges buccinateur sonnent la fin des temps et convoquent tous les hommes et femmes à comparaître. À la droite de Jésus Christ un ange présente la couronne dont va être ceint le front des élus, à sa gauche un autre ange porte le glaive rougi au feu qui va repousser tous les réprouvés en enfer. »
— Pierre-Marie Varennes, Le Jugement dernier, Magnificat, n° 281, p. 416.
Illustration musicale: Codex Calixtinus per Brigitte Lesne
robablement copié en Bourgogne autour de l'année 1139, ce manuscrit transmet un exceptionnel répertoire musical lié au pèlerinage de Compostelle. Hommes et femmes venus de toute l'Europe se dirigent alors vers Saint-Jacques de Compostelle pour vénérer le tombeau de l'apôtre, et la liturgie s'enrichit de nouvelles compositions en son honneur :
Hymnes, répons, antiennes, proses, tropes, conduits ou organa…, autant de chants monodiques et polyphoniques (dans le tout nouveau style de cette époque) qui constituent le très riche répertoire d'un manuscrit dont la notation musicale est particulièrement soignée.