La deuxième croisade commença en 1147 après avoir été lancée en décembre 1145 par le pape Eugène III à la suite de la chute d'Édesse en 1144. Elle s'acheva en 1149 par un échec total pour les croisés, qui rentrèrent en Europe sans avoir remporté de victoire militaire en Orient.
Les chrétiens avaient réussi l'impossible en reprenant la ville de Jérusalem aux musulmans en 1099. Après la bataille d'Ascalon, où ils repoussèrent l'armée de secours égyptienne, ils fondèrent quatre États latins, qui se trouvèrent rapidement isolés en Orient. Confrontés aux Turcs d'un côté et aux Byzantins de l'autre, les croisés étaient en état de guerre quasi permanent.
Bernard de Clairvaux, un des hommes les plus célèbres et les plus estimés de la chrétienté de l'époque, eut l'idée de promettre l'absolution de tous les péchés commis à ceux qui prendraient la croix. Le pape Eugène III dépêcha Bernard de Clairvaux, connu comme prédicateur hors pair, pour prêcher la deuxième croisade et accorda les mêmes indulgences que le pape Urbain II avait accordées pour la première croisade2. Le 31 mars 1146, jour de Pâques, en présence du roi Louis VII et de la reine Aliénior d'Aquitaine, il prêcha la croisade à une foule immense, à Vézelay en Bourgogne au lieu dit "la croix Saint-Bernard" à quelques centaines de mètres de la basilique
Bernard se rendit alors en Germanie et la rumeur des miracles qui se multiplièrent à chacun de ses pas ont certainement contribué à la réussite de sa mission. À Spire, l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Conrad III de Hohenstaufen, et son neveu Frédéric Barberousse reçurent la croix des mains de Bernard3. Le pape Eugène vint en personne en France pour encourager l'entreprise